jeudi 25 avril 2013

CESTI : Les étudiants partagent l’expérience de M. Pascal Paradou de RFI

M. Ibrahima SARR ET M. Pascal Paradou
(de gauche à droite)

Le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a reçu ce vendredi après-midi à la Case-Foyer  M. Pascal Paradou, journaliste à la radio France internationale (rfi), chargé des programmes et animateur de l’émission « Culture vive ». Au cours de cette rencontre, les étudiants ont, pendant près de deux heures, échangé avec ce journaliste de  rfi sur son expérience professionnelle ainsi que d’autres questions relatives à la presse en général.
 C’est le Directeur du Cesti, M. Ibrahima SARR qui a procédé tout d’abord à la présentation de l’invité tout en rappelant l’objectif de son passage au Cesti. Dans la foulée, l’animateur de l’émission « Culture vive » est brièvement revenu sur son parcours professionnel et son expérience de 25 ans sur cette radio mondiale. En tant que journaliste de cette station, M. Paradou est conscient de la distance qui sépare une telle radio à ses auditeurs éparpillés çà et là à travers le monde. « Les rapports avec l’auditeur est toujours lointain », a-t-il reconnu. Selon M. Paradou, la ligne éditoriale de la rfi  reste une radio à vocation internationale.
Abordant la question de l’objectivité en France, l’animateur de l’émission « Culture vive » estime qu’il n’a y a pas toujours de l’objectivité dans ce métier. Par ailleurs, il ne n’écarte pas l’idée selon laquelle des erreurs peuvent être dites parfois sur leur antenne : « On peut faire des erreurs », a-t-il reconnu humblement. C’est pourquoi, il pense –t-il que l’objectif d’un  journaliste doit être le souci de se remettre constamment en cause et être le plus objectif que possible.
C’est dans le même sillage que M.Paradou affirme que la liberté de la presse existe  et que celle-ci est globalement indépendante. Selon lui, la presse française tant bien que mal essaye de préserver au maximum sa liberté en dépit de quelques difficultés résultant parfois de certains lobbies financiers entre autres. 
Et plus loin « La presse française est beaucoup plus une presse de commentaire que d’investigation », a-t-il déploré. Sur la question de savoir si les étudiants du Cesti pourraient-ils avoir la possibilité de bénéficier éventuellement des offres de stages à la rfi, M. Paradou répond avec beaucoup de prudence : « Il va falloir qu’il y’ait des conventions ». Bien qu’l n’écarte pas l’idée d’une offre possible, il ajoute toutefois, que les éventuels bénéficiaires vont devoir partir sur la base de leur propres moyens, a-t-il martelé.
De son côté, M.Ibrahima SARR n’exclue pas la possibilité d’un éventuel envoi d’un voire deux étudiants stagiaires à la rfi si toutefois le Cesti en en fait une sollicitation au près de l’Ambassade de France au Sénégal.
Interpellé sur  les sources de certains chiffres avancés leur antenne, le chargé des programmes affirme que tous les chiffres diffusés sur leur antenne émanent des sources bien identifiées sen citant certains organismes en guise d’exemple. En parlant de la Syrie, le chargé des programmes de rfi a laissé entendre certes que sa radio n’a pas actuellement un correspondant dans ce pays mais à chaque fois qu’elle diffuse certains chiffres sur la Syrie « Nous citons l’organisation syrienne de défense des droits de l’Homme (OSDH) ».
« Je n’ai aucune idée sur le contenu de la presse africaine », regrette M.Pascal Paradou en répondant à une question qui lui a été posée par un étudiant. A en croire M.Paradou, le personnel de rfi est estimé, a nos jours, entre 700 et 800 personnes s sans compter les correspondants nationaux et régionaux. Selon lui, ce chiffre incluse l’ensemble des travailleurs d la radio « De celui qui distribue les courriers au Président Directeur Général (PDG) », a-t-il précisé. Quant à l’auditoire de cette radio de renommée mondiale, il est majoritairement masculin à 90%. C’est ce qui fait que les femmes qui appellent pour intervenir à la radio lors des émissions interactives, elles passent toujours les premières. Pour ce journaliste, l’enjeu de ce métier de nos jours, reste la capacité des médias à aller vite dans la diffusion de l’information. D’où selon lui, la nécessité pour les radios de faire des breaking news, des éditions spéciales quand le recommande l’actualité bien évidemment.
Il a par ailleurs souligné  que Tweeter s’impose de plus en plus comme une source d’information incontournable pour sa rapidité et s brièveté. D’où, la possession de tous les journalistes de rfi d’un compte Tweeter qu’ils consultent à chaque 20 mn. Revenant sur la situation professionnelle des journalistes exerçant sur rfi, M.Paradou explique que tous les journalistes se trouvant sur la rfi ne sont pas tous forcément sortis des écoles de journalisme en citant Ivan Amar en exemple qui, pour sa part, est professeur. S’agissant des correspondants, le chargé des programmes sur rfi dit que les critères t du recrutement sont essentiellement professionnels. Pour  les conseils, il invite les étudiants à avoir envie de faire le métier, avoir la curiosité, être le plus précis que possible et utilise le mot juste.
C’est dans une ambiance de convivialité et de joie que cette séance de questions-réponses a pris fin à la Case-Foyer du Cesti à 16h 46mn.

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