M. Ibrahima SARR ET M. Pascal Paradou (de gauche à droite) |
Le
Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a reçu ce
vendredi après-midi à la Case-Foyer M.
Pascal Paradou, journaliste à la radio France internationale (rfi), chargé des
programmes et animateur de l’émission « Culture vive ». Au cours de cette rencontre, les étudiants
ont, pendant près de deux heures, échangé avec ce journaliste de rfi sur son expérience professionnelle ainsi
que d’autres questions relatives à la presse en général.
C’est le Directeur du Cesti, M. Ibrahima SARR
qui a procédé tout d’abord à la présentation de l’invité tout en rappelant
l’objectif de son passage au Cesti. Dans la foulée, l’animateur de l’émission « Culture vive » est
brièvement revenu sur son parcours professionnel et son expérience de 25 ans
sur cette radio mondiale. En tant que journaliste de cette station, M. Paradou
est conscient de la distance qui sépare une telle radio à ses auditeurs
éparpillés çà et là à travers le monde. « Les
rapports avec l’auditeur est toujours lointain », a-t-il reconnu.
Selon M. Paradou, la ligne éditoriale de la rfi
reste une radio à vocation internationale.
Abordant la question de
l’objectivité en France, l’animateur de l’émission « Culture vive » estime
qu’il n’a y a pas toujours de l’objectivité dans ce métier. Par ailleurs, il ne
n’écarte pas l’idée selon laquelle des erreurs peuvent être dites parfois sur
leur antenne : « On peut
faire des erreurs », a-t-il reconnu humblement. C’est pourquoi, il pense
–t-il que l’objectif d’un journaliste
doit être le souci de se remettre constamment en cause et être le plus objectif
que possible.
C’est dans le même sillage
que M.Paradou affirme que la liberté de la presse existe et que celle-ci est globalement indépendante.
Selon lui, la presse française tant bien que mal essaye de préserver au maximum
sa liberté en dépit de quelques difficultés résultant parfois de certains
lobbies financiers entre autres.
Et plus loin « La presse française est beaucoup plus une
presse de commentaire que d’investigation », a-t-il déploré. Sur la
question de savoir si les étudiants du Cesti pourraient-ils avoir la
possibilité de bénéficier éventuellement des offres de stages à la rfi, M.
Paradou répond avec beaucoup de prudence : « Il va falloir qu’il y’ait des
conventions ». Bien qu’l n’écarte pas l’idée d’une offre possible, il
ajoute toutefois, que les éventuels bénéficiaires vont devoir partir sur la
base de leur propres moyens, a-t-il martelé.
De son côté, M.Ibrahima
SARR n’exclue pas la possibilité d’un éventuel envoi d’un voire deux étudiants
stagiaires à la rfi si toutefois le Cesti en en fait une sollicitation au près
de l’Ambassade de France au Sénégal.
Interpellé sur les sources de certains chiffres avancés leur
antenne, le chargé des programmes affirme que tous les chiffres diffusés sur
leur antenne émanent des sources bien identifiées sen citant certains
organismes en guise d’exemple. En parlant de la Syrie, le chargé des programmes
de rfi a laissé entendre certes que sa radio n’a pas actuellement un
correspondant dans ce pays mais à chaque fois qu’elle diffuse certains chiffres
sur la Syrie « Nous citons
l’organisation syrienne de défense des droits de l’Homme (OSDH) ».
« Je n’ai aucune idée sur le contenu de la
presse africaine », regrette M.Pascal Paradou en répondant à une
question qui lui a été posée par un étudiant. A en croire M.Paradou, le
personnel de rfi est estimé, a nos jours, entre 700 et 800 personnes s sans
compter les correspondants nationaux et régionaux. Selon lui, ce chiffre
incluse l’ensemble des travailleurs d la radio « De celui qui distribue les courriers au Président Directeur
Général (PDG) », a-t-il précisé. Quant à l’auditoire de cette radio de
renommée mondiale, il est majoritairement masculin à 90%. C’est ce qui fait que
les femmes qui appellent pour intervenir à la radio lors des émissions
interactives, elles passent toujours les premières. Pour ce journaliste,
l’enjeu de ce métier de nos jours, reste la capacité des médias à aller vite
dans la diffusion de l’information. D’où selon lui, la nécessité pour les
radios de faire des breaking news, des éditions spéciales quand le recommande
l’actualité bien évidemment.
Il a par ailleurs
souligné que Tweeter s’impose de plus en
plus comme une source d’information incontournable pour sa rapidité et s
brièveté. D’où, la possession de tous les journalistes de rfi d’un compte
Tweeter qu’ils consultent à chaque 20 mn. Revenant sur la situation
professionnelle des journalistes exerçant sur rfi, M.Paradou explique que tous
les journalistes se trouvant sur la rfi ne sont pas tous forcément sortis des
écoles de journalisme en citant Ivan Amar en exemple qui, pour sa part, est
professeur. S’agissant des correspondants, le chargé des programmes sur rfi dit
que les critères t du recrutement sont essentiellement professionnels.
Pour les conseils, il invite les
étudiants à avoir envie de faire le métier, avoir la curiosité, être le plus
précis que possible et utilise le mot juste.
C’est dans une ambiance de
convivialité et de joie que cette séance de questions-réponses a pris fin à la
Case-Foyer du Cesti à 16h 46mn.
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