De haut en bas et de gauche à droite: Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté |
Les
leaders du collectif des partis politiques pour la finalisation de la
transition et l’Alliance pour la Démocratie et le progrès (ADP) ont décidé de suspendre leur
marche annoncée pour ce lundi 8 avril
dans la capitale guinéenne. La décision
fait suite à un accord obtenu entre la mouvance présidentielle et l’opposition
sur les conditions et les préalables de l’ouverture du dialogue politique
jusqu’ici rompu entre les différents acteurs de la classe politique du pays.
La décision des responsables de
l’opposition guinéenne de surseoir leurs séries de manifestations qui étaient prévues
à partir de ce lundi à Conakry intervient après l’acceptation par le camp
présidentiel des principales revendications posées par l’opposition avant
l’ouverture de tout dialogue. Parmi ces exigences de l’opposition, figuraient
entre autres, la nomination d’un médiateur international par l’ONU épaulé par
deux autres médiateurs nationaux dont l’un est issu du camp présidentiel et l’autre
de l’opposition.
Ces trois personnalités doivent
superviser les prochaines séances de
discussions et essayer éventuellement de contraindre chacune des parties à
respecter les conclusions issues de ces concertations. Les revendications de
l’opposition apparemment satisfaites, le dialogue politique annoncé doit à
priori s’ouvrir dans les jours à venir. C’est en ce moment que les vraies
questions qui font l’objet de divergences entre les deux parties seront
examinées de fond en comble.
La question du fichier
électoral, le choix controversé et la gestion des données biométriques par
l’opérateur sud africain Way Mark et le vote des Guinéens de l’étranger restent
les principaux points de blocage du processus électoral.
Toutefois, l’opinion nationale
et internationale attend, à l’issue du dialogue, des conclusions et
recommandations fortes devant permettre la mise en place d’un chronogramme
électoral précis et la fixation d’une date réaliste définitive pour la tenue de
ces élections législatives.
L’annonce de la suspension de
ces séries de manifestations donne un nouvel espoir sur la volonté des deux
parties à aller vers l’organisation de ces élections législatives sans cesse reportées pour en finir avec cette
transition qui n’a que trop duré.
La dernière marche organisée
par l’opposition pour exiger du pouvoir en place des élections libres et
transparentes s’était soldée par la mort de 7 morts avec plus de 300 blessés
ainsi que de nombreux pillages enregistrés dans le marché de Madina et autres
magasins et boutiques de commerce à travers la ville.
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