Vendeur de café touba devant son fournau ambulant |
A cheval entre l’hôpital national de Fann et l’entrée principale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD), se trouve aménagée une petite place: Alpha est le nom de son propriétaire. Ce lieu sert de vente au café touba. Arrêté à côté de son fourneau ambulant avec une cafetière, chapelet au cou, ce vendeur n’est pas avare en sourire. De loin, on peut apercevoir son visage à la mine sympathique esquissant de larges sourires. Avant tout, il s’occupe de ses clients. Visiblement, tout se passe bien.
Une activité génératrice de revenu
A l’instar de ce vendeur, ils sont de nombreux jeunes, sur les artères de Dakar, qui s’adonnent à la vente du café touba. Pour Alpha, cette activité est un business à la portée de tous auquel il trouve son compte. C’est pour lui, un véritable gagne pain: « . Avec mon activité, j’arrive à subvenir à mes besoins et, pour moi, c’est ce qui est essentiel« , déclare-t-il.
Une denrée aux vertus sacro-saintes
Nommé d’après la ville sainte de Touba, située au Centre du pays à 194 km de Dakar, le café touba traditionnellement consommé au sein de la confrérie des mourides, ramené par son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba de son retour d’exil du Gabon, il a d’abord été consommé sous la terminologue de café saff. C’est en particulier à l’occasion des cérémonies de commémoration, des manifestations religieuses comme le grand Magal qu’il était servi. C’est donc d’abord la famille mouride qui a consacré cette appellation « Café touba« avant sa propagation dans tout le pays et hors des frontières sénégalaises.
Composition
Le breuvage tant sollicité par les Sénégalais est composé principalement du café aromatisé au poivre de Guinée(8O%) provenant essentiellement de la Côte d’Ivoire et le « Jar« (20%) qui est une épice tirée du fruit séché du Xylopia Aethiopica qu’on trouve enCasamance et en Guinée voisine. En tout cas, si vous êtes de passage dans ce pays, vous allez « forcément » y goûter. A l’UCAD par exemple, pour mieux apprendre leurs leçons, les étudiants font recours au café touba dont le fondateur du mouridisme avait déjà loué tous les mérites. Pour d’autres, le café est devenu une sorte de « drogue » autorisée sans la quelle ils peuvent pas faire grand-chose. Laquelle « drogue« , ils ne peuvent plus s’en passer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire