samedi 23 novembre 2013

Vidéo: Les secrets du café touba

Dans cette vidéo, l'on parle du lien entre le café touba et la ville sainte du même nom et le grand Magal. /embed/3XGnh96QKoc" frameborder="0" allowfullscreen>

Café touba: Une boisson prisée au cœur des habitudes alimentaires des Sénégalais

Vendeur de café touba
devant son fournau ambulant
Depuis un certain temps, la consommation du café touba connait une avancée particulièrement fulgurante dans les habitudes alimentaires des Sénégalais. Denrée très prisée sur le marché local, le café touba se vend un peu partout à Dakar. Toutefois, on ne saurait comprendre la forte demande sociale de ce produit si l’on ne remonte pas son histoire, inséparablement liée à la cité religieuse de Touba et de son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba à qui on doit au jour d’hui, en partie, le succès de cette boisson.
A cheval entre l’hôpital national de Fann et l’entrée principale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD), se trouve aménagée une petite place: Alpha est le nom de son propriétaire. Ce lieu sert de vente au café touba. Arrêté à côté de son fourneau ambulant avec une cafetière, chapelet au cou, ce vendeur n’est pas avare en sourire. De loin, on peut apercevoir son visage à la mine sympathique esquissant de larges sourires. Avant tout, il s’occupe de ses clients. Visiblement, tout se passe bien.
Une activité génératrice de revenu
A l’instar de ce vendeur, ils sont de nombreux jeunes, sur les artères de Dakar, qui s’adonnent à la vente du café touba. Pour Alpha, cette activité est un business à la portée de tous auquel il trouve son compte. C’est pour lui, un véritable gagne pain: « . Avec mon activité, j’arrive à subvenir à mes besoins et, pour moi, c’est ce qui est essentiel« , déclare-t-il.
Une denrée aux vertus sacro-saintes
Nommé d’après la ville sainte de Touba, située  au Centre du pays à 194 km de Dakar, le café touba  traditionnellement consommé au sein de la confrérie des mourides, ramené par son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba de son retour d’exil du Gabon, il a d’abord été consommé sous la terminologue de café saff. C’est en particulier à l’occasion des cérémonies de commémoration, des manifestations religieuses comme le grand  Magal qu’il était servi. C’est donc d’abord la famille mouride qui a consacré cette  appellation « Café touba« avant sa propagation dans tout le pays et hors des frontières sénégalaises.
Composition
Le breuvage tant sollicité par les Sénégalais est composé principalement du café aromatisé au poivre de Guinée(8O%) provenant essentiellement de la Côte d’Ivoire et le « Jar« (20%) qui est une épice tirée du fruit séché du Xylopia Aethiopica qu’on trouve enCasamance et en Guinée voisine. En tout cas, si vous êtes de passage dans ce pays, vous allez « forcément » y goûter. A l’UCAD par exemple, pour mieux apprendre leurs leçons, les étudiants font recours au café touba dont le fondateur du mouridisme avait déjà loué tous les mérites. Pour d’autres, le café est devenu une sorte de « drogue » autorisée sans la quelle ils peuvent pas faire grand-chose. Laquelle « drogue« , ils ne peuvent plus s’en passer.


jeudi 21 novembre 2013

CESTI: Bonne gouvernance et enjeux fonciers

De gauche à droite: Pr.Adoulaye GUEYE, Mme Mariam SOW..
Sur invitation du CESTI, le Pr.Abdoulaye, enseigant-chercheur et Mme Mariam SOW ont respectivement  brossé un état des lieux sur la question foncière au Sénégal et le phénomène de l'accaparement des terres qui inquiètent de plus en plus les populations rurales qui sont les plus touchées apparemment.
Des journalistes en exercice et en formation étaient les bénéficiaires de la formation. Les échanges ont porté sur les thèmes:"Un état des lieux sur la question foncière au Sénégal" exposé par l'expert A.GUEYE et le "L'agriculture familiale face au phénomène de l'accaparement des terres", présenté par Mme SOW dans la case foyer.
Dès l'entame de son exposé, le professeur Adoulaye Guèye affirme que c'est dans le domaine national est celui où il y a plus de violation de la loi. En trois axes principaux axes, M.GUEYE a fait une analyse statique  du système foncier sénégalais:
-Le domaine national;
-Le domaine de l'Etat;
-Le domaine particulier. Et la domanialité nationale demeure le régime le plus dominant.
Elle est caractérisée par:
-La gratuité de l'accès à la terre;
-L'impossible appropriation privée du sol relevant de la domanialité de l'Etat.
-L'inaliénabilité et et l'intransmissibilité. L'expert a également laissé entendre que peu de personnes seulement détiennent un titre foncier au Sénégal.
Le professeur Gueye a par ailleurs rappelé que la loi sur le domaine national a été adoptée en 1964.
Pour terminer, le Pr Gueye propose des recommandations pour une meilleure gestion de la question foncière au Sénégal. Parmi lesquelles recommandations, l'audit du système foncier avant de procéder à une réforme foncière véritable.
Pour la deuxième exposante, elle a proposé tout d'abord aux participants de visionner une vidéo sur le phénomène de l'accaparement des terres pour mieux camper le sujet. Une projection qui a été acclamée par le public. C'est par la séance de questions réponses  que ce premeer carrefour d'actualité a pris fin à 18 heurs à la case foyer du Cesti.

lundi 18 novembre 2013

Si loin, si proche

Une image d'archives ne m'appartenant pas
Il est 20 heures à Soumbédioune  sur l’autoroute de la corniche Ouest de Dakar. De la mer vers l’intérieur, souffle un vent de mousson. Visiblement, les appels des muezzins  et les chants religieux qui retentissent ça et là dans les mosquées ne dérangent personne. Ce tintamarre fait partie du vécu quotidien des Sénégalais. Tout le monde vaque à ses occupations.
A une dizaine de mètres, aux abords de la route, l’on aperçoit à gauche, une boutique à côté de laquelle se trouve un p’tit restaurant surmonté d’une base plastique transparente. A l’intérieur, une famille d’origine guinéenne qui y est installée depuis des décennies. Elle  gère le restaurant et la boutique à l’intérieur de laquelle sont bien achalandés des produits d’alimentation générale et autres articles de commerce.
Assise sur une chaine plastique, télécommande en main, Mariama Diallo et ses amis regardent la télé. Ici, les programmes suivis dans son p’tit écran sont très sélectifs : ce sont les chaines privées guinéennes d’abord, puis la RTG (la télévision d’Etat) et, enfin, les autres chaines sénégalaises et le reste du monde. D’ailleurs, il arrive très souvent que des petites altercations éclatent  entre la gérante et les clients venus se restaurer à cause du choix des programmes qui sont « imposés »à suivre à ces derniers par la maîtresse de la télécommande.
Ces programmes guinéo-guinéens qui  sont privilégiés dans la famille DIALLO font en sorte que la plupart des clients préfèrent acheter et s’en aller avec. Pour cette commerçante d’origine guinéenne, peu importe. Pour elle, l’essentiel, c’est de vivre les réalités de son pays en dépit de la distance géographique qui la lui sépare du bercail.
Mais avec les Technologies de l’Information et de la Communication(TIC) qui ont considérablement réduit cette distance et rendu possible l’interconnexion planétaire,  Mariama se sent heureuse. Nostalgique ? Oui, elle éprouve une certaine nostalgie pour son pays. Patriote ? Je n’en sais pas trop. Ce qui est sur, c’est que bien que cette famille intègre et partage la culture de son pays d’accueil qu’est le Sénégal, elle reste tout de même jalousement attachée aux valeurs culturelles de son pays d’origine. Raison pour laquelle dans cette famille, la langue poular est plus parlée que celle wolof et ce, avec beaucoup plus de plats guinéens que sénégalais.
A cela s’ajoutent, les différents sons et clips contenus dans leurs téléphones portables et qui sont pour l’essentiel des productions guinéennes. Comme beaucoup d’expatriés guinéens, la situation sociopolitique de la Guinée n’enchante pas cette p’tite famille. Il vous suffit simplement de prendre langue avec elle pour s’en rendre compte.  Elle n’apprécie pas du tout le retard économique de la Guinée avec ses multiples crises politiques qui ont ponctué et assombri l’histoire politique de ce pays pourtant réputé être un « Scandale géologique ». Cependant, comme le dit l’adage je cite : « A défaut de ce qu’on aime, on se contente de ce qu’on a ».

Pour mieux résumer ce sentiment de patriotisme, d’amour pour la nation de la plupart des Guinéens résidant hors des frontières de leur pays, l’universitaire sénégalais d’origine guinéenne, Boubacar BARRY, pur produit de l’Université de Dakar raconte : « J’ai passé deux fois plus de temps au Sénégal qu’en Guinée, mais la racine, le fondement, c’est la Guinée. » Et, « J’ai l’habitude de dire que je passe la journée avec le Sénégal et la nuit avec la Guinée. », disait-il.

vendredi 15 novembre 2013

La Cour des Comptes veut une reddition des comptes

Photo de l'APS.
Le rapport 2010-2011 de la Cour des comptes sur les établissements publics a décelé  plusieurs fautes de gestion dans la quasi-totalité des structures auditées. Les magistrats de la Cour ont déploré la non transparence et le manque de suivi de leurs recommandations par les pouvoirs politiques et publics.
Ce rapport qui a épinglé des responsables à plusieurs niveau, concerne les sociétés nationales, les sociétés à participation publique majoritaire et les collectivités locales sur l'exécution des lois de finance de 2003 à 2008.
De la haute autorité de l'aéroport Léopold Sédar Senghor au projet de construction de logements sociaux et de la lutte contre les inondations et les bidonvilles, connu sous le nom du "Plan Dixay"en passant la société nationale de l'électricité(Sénélec) et la société sénégalaise de presse et de publication, les audits des magistrats ont révélé des fautes de gestion.
Par ailleurs, les magistrats ont déploré la non transparence qui caractérisent certaines de ces structures publiques et le manque de suivi de leurs recommandations par les pouvoirs politiques. Malgré que la Cour de comptes dispose en son sein d'une chambre de discipline financière, force est de reconnaître que celle-ci n'a pas de véritables pouvoirs de sanctions.
Présenté dans deux documents, le rapport 2010-2011 de la Cour des Comptes sur les établissements publics ont été respectivement remis aux présidents de la République, Macky Sall et celui de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse.

samedi 9 novembre 2013

Journée internationale de l’écrivain africain : Hommage à Cheikh H. KANE


De gauche à droite(Cheikh H.KANE et
Aminata TOURE), lors de la célébration
de la journée internationale, à Dakar.
Le Premier ministre du Sénégal, Mme Aminata TOURE a présidé ce mercredi 06 novembre, au siège de l’association des écrivains sénégalais (AES), à Keur Birago, à l’ouverture des travaux de la journée internationale de l’écrivain africain. Placée sous le haut patronage  du président de la République, Macky SALL, cette 21ème édition a été célébrée sous le thème : « Littérature et droits de l’homme ».
C’est dans une ambiance rythmée par le  tintamarre  d’une sonorité musicale de l’hymne national du manding ainsi que devant un parterre de d’écrivains, journalistes, bref d’acteurs culturels que les travaux de cette journée dédiée à l’africain africain ont été lancés. Pour cette 21ème édition, un vibrant hommage a été rendu au doyen Cheikh H.KANE, auteur de « L’Aventure ambigüe »
« Au jourd’hui, l’Afrique littéraire fête un de ses prestigieux fils. Je vais nommer Cheikh H. KANE, homme d’Etat et écrivain qui, par ses ouvres, a rappelé à toutes les générations ambiguïté du dialogue des cultures voire le choc des civilisations, du métissage des cultures », a déclaré Mme Aminata TOURE, chef du gouvernement.
Pour sa part, Cheikh H. KANE, dans on intervention  a tenu à rappeler que l’Afrique est le continent de l’oralité et que, dit-il, n’eut été les écrivains, le contenu et la qualité de nos cultures auraient été ignorés. Par ailleurs, Mme le Pm a réitéré son engagement pour œuvrer en faveur de l’application de la loi sur les droits d’auteurs et l’élaboration du statut de l’artiste tant attendu.
« Le président de la République s’engage à prendre toutes les dispositions idoines  pour rendre opérationnel le fond d’aide à l’édition. » Cette 21ème édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain (J .I.E.A) a regroupé des poètes, romanciers, éditeurs, dramaturges et essayistes venus de divers horizons notamment d’Afrique et de sa diaspora.

lundi 4 novembre 2013

Le pool des avocats de Karim tire sur la sonnette d’alarme

Le pool des avocats de Karim Wade,
lors du point d'u point de presse,
dimanche, à l'Hôtel Terrou-bi.
Le collectif des avocats de Karim WADE, fils de l’ancien président annonce que son client ne va plus répondre aux convocations de la Cour de répression et de l’enrichissement illicite(Crei). Au cours du point de presse qu’ils ont animé à l’hôtel Terrou-bi, dimanche soir, les avocats ont également dénoncé la détention de WADE-fils qu’ils qualifient d’ « illégale ».
C’est sous la présence de plusieurs hauts dignitaires du parti démocratique sénégalais(PDS) que Me Amadou SALL, avocat et ancien ministre de la justice a décliné le but de leur rencontre avec la presse.
Selon lui, ce point de presse marque un temps d’arrêt, d’observation et d’explication à l’opinion nationale et internationale, de l’état de la procédure dans l’affaire « Karim WADE ». « Le monde entier a acquis l’absence de preuves dans la détention de Karim.», a déclaré l’avocat Me Clédor LY.
Dans la foulée, le bâtonnier français, Me Olivier SUR rapporte les propos de l’ancien président, Me Abdoulaye WADE qui, selon Me SUR, estime que son fils est pire qu’un prisonnier politique. A en croire l’avocat français de Paris, Maitre Wade considère que Karim est un « otage politique ».
Par ailleurs, le pool des avocats a reconnu l’existence, à Monaca, des comptes bancaires appartenant à la famille Wade. Mais le collectif affirme que ces comptes bancaires ne constituent, en aucune façon, un élément nouveau dans l’affaire. Par conséquent, la seconde inculpation de Karim, à 2h et demi, le jour de la Tabaski et, de ce fait, son maintien en détention ne se justifient pas selon eux car, disent-ils, les faits pour lesquels Karim a été maintenu en prison, existaient déjà dans les Procès Verbaux(P.V) d’enquêtes.
L’avocat de français dit avoir contacté le Procureur de Paris sur la question d’une éventuelle saisie des comptes de Karim à Paris.  Dans une lettre de 4 lignes, le procureur aurait laissé entendre qu’il ne coopérera pas avec l’Etat du Sénégal ni avec la Crei qu’il ne reconnaît pas, à en croire l’avocat. « A Monaca, je crois également qu’ils ne coopéreront pas », a-t-il martelé.
Sur les informations récemment publiées dans certains journaux sénégalais faisant état des tractions entre le président Macky Sall et Me A.WADE sur cette affaire, les avocats ont apporté un démenti avant de conclure que ce dernier sera très bientôt au pays et que chacun a intérêt à ce que Karim soit libéré sans délai et ce, au plus haut sommet de l’Etat. Présente à la rencontre, la mère de Karim, Mme Viviane WADE n’a pipé mot.

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