Le
carrefour d’actualité de ce mercredi 23 avril a réuni, à la Case-Foyer du
Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information(Cesti), une dizaine
d’acteurs et de spécialistes intervenant dans le domaine de la démocratie
participative. Un concept à la
confluence de plusieurs disciplines et qui revêt un caractère transversal.
Plusieurs organismes
et mouvements ont été représentés dans ce débat sur la démocratie participative
organisé par le Cesti dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé
« Médias et bonne gouvernance » lancé au mois d’octobre 2013 et qui
est à sa deuxième phase. Parmi ces organismes qui ont répondu à cette
invitation du Cesti, figurent le Mouvement citoyen « Y’en a marre »,
le Centre d’Education, de Démocratie, Information et Médias (Cedem), Enda ECOPOP, le Forum Civil etc.
Fadel Baro, le
coordonnateur et représentant du mouvement « Y’en a marre » à cette
rencontre a focalisé son intervention sur trois axes. D’abord, il a présenté le
« Y’en a marre ». Puis, il a abordé l’expérience du mouvement avant
et après l’élection présidentielle de 2012 non sans rappeler le contexte et le
rôle éminemment citoyen joué par ledit mouvement. Composé des rappeurs et des
journalistes, le mouvement « Y’en a marre s’est lancé dans l’éducation,
la sensibilsation des jeunes pour se faire enrôler sur les listes électorales.
Et « Les 1000 plaintes contre le gouvernement sénégalais » allait
constituer le premier grand acte posé par « Y’en a marre » et qui va
marquer fortement l’opinion publique. Ces formations et sensibilisations à
l’endroit des jeunes devait déboucher
sur ce qu’on appelé le « Nouveau
Type de Sénégalais ».
De son côté, Mme
Fatoumata Ly Fall, représentante du CEDEM a rappelé le caractère transversal de
la notion de bonne gouvernance mais aussi la diversité des acteurs qui
interviennent sur cette question dans la sphère publique. Pour elle, ces
nouvelles dynamiques participatives ne sont qu’un prolongement de la gauche sénégalaise. Et puis, ces nouvelles
dynamiques s’inspirent des mouvements socioculturels du pays car elles s’appuient essentiellement sur les
héritages traditionnels pour s’adresser aux populations. Le Cedem, selon Mme Ly, a récemment organisé une formation à
l’intention des jeunes filles de Ouakam sur les enjeux de l’information dans la
démocratie participative et une séance d’initiation sur l’usage des
technologies de l’information et de la communication.
Quant à Mme Eugénie
Aw, ancienne directrice du CESTI, elle a analysé la place de la femme dans la
démocratie participative. Mais il ressort de cette analyse que la femme a
longtemps été le groupe qui a été oublié dans la démocratie participative. Et
cette marginalisation des femmes trouve ses origines à la colonisation.
Contrairement à la perception du commun des mortels, les sociétés
traditionnelles accordaient un pouvoir relativement important aux femmes.
S’agissant du Budget
participatif, M. Mansour Diagne que celui-ci est un aboutissement des acquis du
processus de la décentralisation. Toutefois, il souligne néanmoins que même si
on a noté une certaine avancée de la décentralisation politique, il existe un
autre hic qui résulte de la faiblesse de la décentralisation financière. Ce qui
lui fera dire qu’au lieu d’être un transfert des compétences aux collectivités
locales, la décentralisation apparait
plutôt comme un transfert de problèmes aux élus locaux car ils n’ont pas tous
les moyens de leurs politiques.
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