jeudi 24 avril 2014

LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE EN DEBAT AU #CESTI



Le carrefour d’actualité de ce mercredi 23 avril a réuni, à la Case-Foyer du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information(Cesti), une dizaine d’acteurs et de spécialistes intervenant dans le domaine de la démocratie participative. Un concept  à la confluence de plusieurs disciplines et qui revêt un caractère transversal.
Plusieurs organismes et mouvements ont été représentés dans ce débat sur la démocratie participative organisé par le Cesti dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Médias et bonne gouvernance » lancé au mois d’octobre 2013 et qui est à sa deuxième phase. Parmi ces organismes qui ont répondu à cette invitation du Cesti, figurent le Mouvement citoyen « Y’en a marre », le Centre d’Education, de Démocratie, Information et Médias  (Cedem), Enda ECOPOP, le Forum Civil etc.
Fadel Baro, le coordonnateur et représentant du mouvement « Y’en a marre » à cette rencontre a focalisé son intervention sur trois axes. D’abord, il a présenté le « Y’en a marre ». Puis, il a abordé l’expérience du mouvement avant et après l’élection présidentielle de 2012 non sans rappeler le contexte et le rôle éminemment citoyen joué par ledit mouvement. Composé des rappeurs et des journalistes, le mouvement «  Y’en a marre s’est lancé dans l’éducation, la sensibilsation des jeunes pour se faire enrôler sur les listes électorales. Et « Les 1000 plaintes contre le gouvernement sénégalais » allait constituer le premier grand acte posé par « Y’en a marre » et qui va marquer fortement l’opinion publique. Ces formations et sensibilisations à l’endroit des jeunes  devait déboucher sur ce qu’on  appelé le « Nouveau Type de Sénégalais ».
De son côté, Mme Fatoumata Ly Fall, représentante du CEDEM a rappelé le caractère transversal de la notion de bonne gouvernance mais aussi la diversité des acteurs qui interviennent sur cette question dans la sphère publique. Pour elle, ces nouvelles dynamiques participatives ne sont qu’un prolongement de la  gauche sénégalaise. Et puis, ces nouvelles dynamiques s’inspirent des mouvements socioculturels du pays  car elles s’appuient essentiellement sur les héritages traditionnels pour s’adresser aux populations. Le Cedem, selon  Mme Ly, a récemment organisé une formation à l’intention des jeunes filles de Ouakam sur les enjeux de l’information dans la démocratie participative et une séance d’initiation sur l’usage des technologies de l’information et de la communication.
Quant à Mme Eugénie Aw, ancienne directrice du CESTI, elle a analysé la place de la femme dans la démocratie participative. Mais il ressort de cette analyse que la femme a longtemps été le groupe qui a été oublié dans la démocratie participative. Et cette marginalisation des femmes trouve ses origines à la colonisation. Contrairement à la perception du commun des mortels, les sociétés traditionnelles accordaient un pouvoir relativement important   aux femmes.
S’agissant du Budget participatif, M. Mansour Diagne que celui-ci est un aboutissement des acquis du processus de la décentralisation. Toutefois, il souligne néanmoins que même si on a noté une certaine avancée de la décentralisation politique, il existe un autre hic qui résulte de la faiblesse de la décentralisation financière. Ce qui lui fera dire qu’au lieu d’être un transfert des compétences aux collectivités locales, la  décentralisation apparait plutôt comme un transfert de problèmes aux élus locaux car ils n’ont pas tous les moyens de leurs politiques.

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