Dans cette vidéo, le président Macky Sall procède au lancement de son projet, le fameux Plan Sénégal Emergent (PSE). Cela à travers un séminaire intergouvernemental. Suivez!
mercredi 30 avril 2014
Guinée: Sidya Touré et Louis Michel passent au peigne fin les prochaines élections
Au terme du Congrès de l’Internationale Libérale à Rotterdam en Hollande, le leader de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, a eu des échanges avec le député européen, Louis Michel, ancien commissaire Européen au développement et à l’Aide humanitaire, pour parler de la Guinée, a-t-on appris mardi selon un membre de sa délégation.
Selon Mohamed Tall, contacté alors qu'il est en escale à Paris mais en route pour Conakry, le leader de l'UFR a bel et bien échangé en frères libéraux avec l'ancien chef de la diplomatie Belge.
Selon nos sources, les deux personnalités ont évoqué les élections européennes du 25 Mai et les futurs scrutins en Guinée, notamment les communales de 2014 et la présidentielle de 2015.
Selon nos sources, les deux personnalités ont évoqué les élections européennes du 25 Mai et les futurs scrutins en Guinée, notamment les communales de 2014 et la présidentielle de 2015.
En définitive, comme les libéraux soutiennent les libéraux, le leader de l’UFR a manifesté son intention de soutenir le Mouvement Réformateur que pilote Louis Michel, nous a-t-on appris.
Bien avant cette rencontre, le leader de l'UFR a eu une réunion de travail avec les responsables de sa fédération de la Hollande. Dans son exposé, le Vice-président de l’internationale libérale a fait un brillant exposé sur la situation sociopolitique qui prévaut en Guinée.
Par Guineenews
jeudi 24 avril 2014
DELEGUES DES QUARTIERS : AUXILIAIRES DU MAIRE ET REPRESENTANTS DE L’ADMINISTRATION
La
mairie de Dakar a récemment procédé à l’installation des 400 délégués de
quartier que compte le département de la
ville. En tant qu’interface entre les
populations et les pouvoirs publics, les délégués de quartier, jouent également
un véritable rôle de régulateur social.
Les délégués de
quartier est une institution prévue par les textes qui organisent la
décentralisation notamment à travers le code des collectivités locales.
Celui-ci en son article 131 dispose que
toute commune peut avoir une ou plusieurs délégués de quartier. Ces derniers
sont nommés par le maire dans des conditions fixées par décret. Il s’agit
notamment du décret 86- 761 du 30 juin 1986 qui encadre et organise les communes en quartiers et fixe le statut
des délégués de quartier.
Les attributions et les compétences des
délégués de quartiers sont également définies par ce même décret qui dispose en
son article 5 que : « Le
délégué de quartier est un auxiliaire du maire. Il est en même temps le
représentant de l’administration ». A ce titre, il est chargé de
collecter l’impôt de la quatrième catégorie. Il doit par ailleurs rendre
compte aux autorités compétentes (maire
et le préfet) et veiller à l’hygiène du quartier. Il est aussi du ressort du
délégué de quartier de procéder au recensement des actes d’états civils (extraits
de naissance, renseignements d’état civils…). De ce fait, le délégué de
quartier délivre aux citoyens de son quartier le certificat de résidence.
Outre ces fonctions
officielles, le délégué de quartier est investie d’une mission sociale :
C’est un véritable médiateur et joue le rôle de régulateur social. Il gère les
conflits sociaux qui surgissent dans son quartier par des mécanismes dits à
l’amiable : il est censé régler les
problèmes entre locateurs et
propriétaires et entre familles également.
INDEMNITE
Au départ,
l’indemnité des délégués de quartier était fixée à 15000 FCFA. Mais au regard
des nombreux services sociaux quotidiennement rendus par ces derniers, celle-ci
a été revue à la hausse et, est de nos jours, de 50000 FCFA par mois. Qu’à cela
ne tienne, les délégués de quartiers continuent de réclamer une augmentation de
leur rétribution «Malgré toutes les tâches
et les efforts que nous accomplissons, la mairie ne nous donne qu’une
récompense de 50000 FCFA. C’est vraiment dérisoire comme salaire »,
s’insurge Abou Diop, délégué de quartier de la Gueule Tapée. De son côté, la
mairie se dit prête à prendre en compte cette interpellation « Nous allons très bientôt procéder à
l’augmentation de cette indemnité. Le mairie en a décidé », promet
Madany Gueye, président de la commission des délégués de quartiers auprès de la
maire de Dakar sans pour autant donner une date précise.
Désignation
Pour être un délégué
de quartier, il existe un certain nombre de critères auxquels doit remplir le
prétendant. D’abord, il doit être de nationalité sénégalaise, jouir de ses doits civiques et être âgé au moins de
35 ans. Avant d’être nommé, il va être soumis à une enquête de la police pour
vérifier sa bonne moralité et doit enfin être physiquement apte à l’exercice de
cette fonction. Ce qui fait que le délégué de quartierest désigné par les
habitants du quartier et cela implique
de facto qu’il doit résider dans ledit quartier. Ainsi, s’il est élu par
une assemblée générale au niveau du quartier, cette désignation doit être validée par le maire qui prendra un
arrêté pour nommer les délégués de quartier. Cette nomination doit ensuite être
approuvée par le préfet et publiée.
Capacitation
Du 14 au 15 mais
2013, les 400 nouveaux délégués de quartier du département de Dakar ont été
réunis au centre de formation et de perfectionnement municipal de la ville de
Dakar. Lors de ce séminaire, ces délégués de quartiers ont suivi une formation
sur les différentes tâches qu’ils doivent accomplir (attributions et
compétences). Cette semaine, le maire de Dakar a présidé à l’installation des
19 présidents des communes d’arrondissement. Khalifa Sall a enfin promis d’accompagner les délégués de
quartier en leur donnant des cachets et des cartes de fonction.
Budget participatif : un baromètre de démocratie et de bonne gouvernance
Le
Centre de Recherche Populaire pour l’Action Citoyenne (Cerpac) est un réseau
national qui a son siège à Guédiawaye. Il s’active sur les problématiques de la
gouvernance locale et de la participation citoyenne à la gestion des affaires
publiques principalement dans la banlieue de Dakar. Pour une co-élaboration et
mise en ouvre communes des budgets participatifs municipaux, le Cerpac s’emploie
à expérimenter, depuis 1999, une sorte
de dialogue entre les élus locaux, les populations et les techniciens que sont les
organisations non gouvernementales(ONG) qui jouent un rôle d’interface entre
les mairies et les populations.
Le budget
participatif est avant tout un programme politique de gauche réfléchi par les
partis des travailleurs du Brésil pendant 20 ans avant son expérimentation en 1996 dans ce pays. Les instruments pour
mesurer le budget participatif varient d’un continent à un autre. Le choix de
la banlieue de Dakar par le Cerpac pour l’expérimentation du ce budget n’est
pas fortuit mais plutôt stratégique. En réalité, la banlieue, soutient Sidiki
Daff, président du cette structure, est le concentré des problèmes qu’il ya au
Sénégal. Elle est une zone périurbaine c'est-à-dire qui a un pied dans le monde
rural et un autre dans le monde urbain.
C’est ainsi que le
séminaire international de Dakar de 1999 convoqué par le Cerpac avait permis d’introduire pour la première fois le
budget participatif au Sénégal. Ce séminaire tenu à Guédiawaye avait réuni des Brésiliens
dont le secrétaire chargé du budget participatif de Porte Alegre, des communes
françaises (Fontaine), de Bruxelles et des communes sénégalaises. Durant deux
jours, les participants ont échangé des expériences sur le budget participatif.
Au sortir de ce séminaire, beaucoup d’élus locaux sénégalais avaient adhéré à
ce budget. Mais de nos jours, la réalité en est toute autre. « Dans nos mairies, il y a des
pratiques très anciennes caractérisées par l’opacité érigée en méthodes de gestion. Or le budget
participatif, c’est fondamentalement la transparence et l’échange d’informations
dans les manières de faire », déplore M. Daff.
Par ailleurs, la participation citoyenne
découle elle-même de la déclaration universelle des droits de l’homme de
1948 qui consacre
que : « Toute personne a le droit de prendre part à la direction
des affaires publiques soit directement, soit indirectement par des
représentants choisis par les populations ». Ainsi, pour une effectivité
de la participation citoyenne, celle-ci ne doit pas se limiter pas à la simple
consultation ou à l’information des citoyens de ce que font les élus locaux.
Elle suppose l’élaboration et la mise en
ouvre communes des budgets et programmes municipaux ainsi qu’un contrôle de l’ensemble du processus. « Depuis que nous sommes arrivés à la tête de
la ville, nous avons choisi la méthode participative. Nous avons initié la
grande réunion que tout Guédiawaye connait maintenant qu’est la journée d’étude
municipale, destinée à la préparation du budget. Au cours de cette journée,
nous invitons toutes les entités de Guédiawaye avec une question : comment
voulez-vous que votre budget soit pour l’année prochaine ? », rassure
le maire de Guédiawaye, M. Cheikh Sarr. Sur la question de la participation des
populations à l’élaboration du budget participatif dans cette municipalité, la
mairie et le Cerpac n’ont pas parlé le même langage : « Aujourd’hui,
les budgets municipaux au Sénégal sont élaborés intra-muros par les élus
essentiellement. En aucun moment, les populations participent à l’élaboration
du budget encore moins à son contrôle. Tout est laissé entre les mains de la
structure municipale qui gère, qui dépense mais qui ne rend pas compte »,
s’insurge M. Daff.
Capacitation
citoyenne
Au cerpac, on parle
rarement de formation citoyenne mais plutôt de capacitation citoyenne. Convaincu
que les populations sont porteuses de connaissances et d’expérience, le Cerpac
ne privilégie pas la formation qu’il estime une démarche directive. Elle opte
plutôt pour la capacitation qui consiste à aider ces populations à mieux
booster, capitaliser et valoriser leurs propres connaissances et expérience.
Dans ce cas, le Centre joue plutôt le
rôle d’accoucheur de savoir et non de transmetteur de savoir.
Dialogue
et échanges d’information entre les acteurs
« On n’est dans un dialogue de sourd entre
des acteurs qui interviennent dans un même espace et qui, lorsqu’ils se
rencontrent c’est en terme de conflit et non de dialogue », regrette
le président du Cerpac. Selon lui, l’absence de mécanismes appropriés de communication entre les acteurs dans
l’échange et le partage de l’information
crée une sorte de paradoxe. C’est pourquoi, dit-il, qu’il y a au Sénégal un
phénomène hyper-important auquel les gens n’y font pas attention très
souvent. « Autant les populations se substituent à l’Etat et aux
mairies dans la construction des
services publics relevant de l’Etat (des citoyens s’organisent et cotisent pour
construire des écoles, des infrastructures sanitaires… lorsque l’Etat est
défaillant) autant ces populations refusent de payer l’impôt », constate-t-il. Cette manière
de faire des populations est en réalité une prédisposition à la participation
et traduit le manque de dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens.
En réponse à la
mairie de Guédiawaye qui affirme avoir mis en place un site d’information pour
informer les citoyens de ses activités, le Cerpac se dit indigné et estime que «
Quand on a à faire à des populations majoritairement analphabètes, le meilleur
moyen d’information demeure la radio communautaire ».
NGUET-NDAR: LE SOUMBEDIOUNE SAINT-LOUISIEN
Au quartier
Guet-Ndar, situé dans la Cité historique de Saint-Louis, à 272
kilomètres de Dakar, la pêche est la principale activité qui donne un
sens à l’existence humaine dans ce milieu. Chaque jour, une centaine
d’équipages part à la recherche de bacs de poissons en haute mer. Dans
cet endroit majoritairement habité par des pêcheurs, les habitants
vivent essentiellement de ce que l’océan peut offrir.
Coincé entre la mer et le fleuve Sénégal, Guet-Ndar s’étend sur environ 900 mètres sur la ‘’langue de barbarie’’, dans la vieille ville de Saint-Louis,
située à 260 Km au nord de Dakar. Bordé d’un côté par la rive
incertaine du fleuve, de l’autre par l’impressionnant décor que
constituent les concessions et d’autres maisons de fortune aménagées
occasionnellement par les pêcheurs, cet atypique quartier présente un
plan grossièrement orthogonal. A partir du pont Moustapha Malick Gaye,
une belle vue panoramique permet d’apercevoir, un quartier populeux,
dense et vivant, avec des ruelles si étroites qu’elles sont
difficilement décelables sur une photographie aérienne. Derrière les
clôtures de tôles, de bois ou de parpaing, les maisons en dur sont aussi
nombreuses que les baraques. Visiblement, toutes les constructions
frappent par leur petite taille et entassement dans un espace réduit.
Des maisons à étage, des habitations à l’architecture coloniale et les
cours des concessions débordent fréquemment sur la voie publique.Dans ce vieux quartier des pêcheurs, des milliers de pirogues s’alignent tous les jours sur la plage entre le site de Diamalaye où on débarque la sardine et le cimetière « Thiaka Ndiaye » où l’on découvre des tombes hérissées de piquets ou de fer, recouvertes de filets de pêche qui, à l’origine, « Etaient l’unique moyen de protéger les sépultures contre les chacals et les chiens errants », se remémore un vieillard assis sur une natte, égrenant son gros chapelet. Des véhicules de transport commun filent vers le cimetière, transportant des familles qui vont à un enterrement. Sous des minuscules abris couverts de tôles et de roseaux, les cordonniers fabriquent des sandales, des gris-gris et autres amulettes qui « protègent les pêcheurs en haute mer ». En ce mois d’avril, période de nidification, le parc de la langue de Barbarie accueille de nombreux oiseaux migrateurs : les pélicans, les goélands railleurs, les cormorans, les et les hérons y viennent se poser les matinées et les soirées surtout.
De l’avenue Serviatus à la rue Cheikh Ahmadou Bamba dans le quartier Guet-Ndar, on aperçoit d’un côté, des dizaines de pirogues alignées sur les cotes, prêtes à se lancer en mer ; et puis de l’autre, des embarcations qui arrivent en groupes par intermittence. A l’intérieur, on peut voir entre autres des bidons, des pelles en bois, des sceaux plastiques, un petit moteur de marque « Yamaha enduro », des filets, des cordes ainsi que des sacs d’emballages contenant divers produits marins notamment du poisson fraichement capturé. Aussitôt descendus, les pêcheurs sont accueillis par leurs collègues qui se précipitent pour leur venir au secours. Une foule d’individus pousse l’embarcation, dressée sur des durs cylindres plastiques, mesurant 2 m de long. « De retour de la mer, les pêcheurs amènent leurs poissons dans les chambres froides dans l’usine de glace pour les conserver. Au bout d’un certain temps, on les sort, puis les emballe dans des cartons et des sachets avant de les mettre sur des conteneurs de 40 pieds en destination de l’Europe pour être vendu », explique un frigoriste aux habits mouillés par des morceaux de glace que l’on peut voir même sur les cils et les sourcils.
Aux abords de la rue Cheikh Ahmadou Bamba, une vingtaine de camions frigorifiques sont stationnés. Ils attendent d’être remplis de poissons qu’ils doivent acheminer dans les différents points de stocks de la ville. Non loin, des bacs de poissons et des tables servant à exposer les produits halieutiques longent toute la ruelle. Les charretiers, les vendeurs de Café-Touba et les passants se bousculent. Tout le monde est préoccupé. Chacun cherche à se frayer un chemin pour vaquer à ses occupations. Dans le petit marché, les causeries entre amis et les discussions entre vendeurs et acheteurs éclatent partout. Les touristes chinois et européens y débarquent en grand nombre. Apparemment, ils sont fascinés par les objets d’art soigneusement sculptés et achalandés sur le long du littoral.
Alors que certains poissons sont étalés sur les tables, d’autres sont exposés par terre, en tas, dans des conditions de salubrité très déplorables. Partout, une horde de mouches se pose sur les aliments qui dégagent une odeur désagréable à respirer. « Donne 700 pour les deux », s’écrie un vendeur en train d’imbiber de l’au sur ses poissons peu charnus. A l’entrée du marché, un gros poisson long d’un mettre, pesant environ 10 kilos, occupe toute la surface du panier dans lequel il est étalé. Il sert de vitrine et attire tous les clients mais personne ne l’achète à cause de son prix jugé « exorbitant », vendu à 25000 par son propriétaire. Chez les pêcheurs, les esprits ne sont pas tranquilles : L’heure est à l’émoi après l’annonce des mauvaises nouvelles météorologiques. Puis, on s’inquiète également du sort de certains de leurs collègues qui ont leurs embarcations arraisonnées par les gardes-côtes mauritaniens à Nouadhibou.
LE MOMENT CRUCIAL A L'UNIVERSITE DE DAKAR
Pour bénéficier des services de restauration, les
étudiants au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
(Ucad) forment une queue . De loin, on peut apercevoir ces files
d’étudiants longues comme une journée sans pain. Ici, on peut perdre 30
minutes avant d’être servi. Bousculades, bagarres, injures sont les
maîtres mots.
Il est 19 heures. A côté du pavillon A, non loin du terrain de basket, se tient une file indienne. Les étudiants, tickets et cartes en mains se bousculent dans tous les sens pour avoir accès à la salle à manger. Devant le tableau noir, dressé devant le Resto, nous pouvons lire : menu du jour : « poisson avec frits ». Un plat très prisé des étudiants, explique Oumar Fall, étudiant en 3ème année à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Ucad. A quelques mètres du rang, deux étudiants se battent. Motif, l’un d’entre eux veut forcer le passage. Il affirme qu’il ne peut respecter la queue. « J’ai faim. Je n’ai rien mangé depuis ce matin », exprime-t-il pour justifier son acte. On le laisse néanmoins partir tout en se moquant de lui.
Les pas rythmés des étudiants, les bousculades, les discussions donnent l’impression d’être au marché. Oumar Diop, de taille moyenne, blouson noir, casquette vissée à l’image des rappeurs, grandes oreilles, est pressé d’être servi. Pour passer du temps, il écoute les informations sur Rfi à l’aide de ses écouteurs branchés aux oreilles. Sur la longue attente, il déclare : « Nous sommes obligés de faire avec les moyens du bord. Nous sommes nombreux, on doit s’armer de patience pour être servi. La queue, c’est la règle ici au campus, aussi bien pour se rendre aux toilettes que pour accéder aux services de la bibliothèque ». A côté de lui, quelques étudiants n’ont pas le fameux sésame : le ticket. Ils se promènent et demandent le concours de leurs camarades. C’est le cas de Lamine Diallo qui en manque et qui n’a encore moins d’argent. On lui emprunte un pour le dîner de ce soir. Très content, il évoque : « C’est la solidarité entre camarades ».
Devant la porte d’entrée du resto, deux messieurs et une femme vérifient les tickets, scrutent minutieusement les cartes avant de leslaisser passer. Mais ce soir, Ibrahim Baldé n’a pas de chance. Il se présente avec la carte de son camarade. Il ne réussit pas à s’échapper de la vigilance des maîtres des lieux : les contrôleurs. Après une longue explication, il est autorisé tout de même à y accéder. Même scénario pour ces deux autres étudiants maliens arrêtés pour n’avoir pas présenté leur quittance. Après des chaudes discussions, d’un ton ferme, le chef de contrôle déclare : « on vouslaisse exceptionnellement entrer pour ce soir ». Démoralisés, ils prennent place dans la salle à manger.
A l’intérieur, c’est une autre ambiance. Les bruits des assiettes, la détermination des serveurs, l’impatience des étudiants, l’insuffisance des tables créent parfois des tensions. Ce soir, certains d’entre eux prennent leur repas à même le sol, faute de places. Ils sont contents de remplir leur ventre. Fatou Bah, avec un grand humour affirme : « C’est le meilleur plat des étudiants. Je compte faire un second tour. La nuit est longue ». Après avoir mangé, ils quittent tranquillement le resto.
Manger au restaurant principal de l’Ucad reste difficile. Il demande la patience et une maîtrise des nerfs.
Il est 19 heures. A côté du pavillon A, non loin du terrain de basket, se tient une file indienne. Les étudiants, tickets et cartes en mains se bousculent dans tous les sens pour avoir accès à la salle à manger. Devant le tableau noir, dressé devant le Resto, nous pouvons lire : menu du jour : « poisson avec frits ». Un plat très prisé des étudiants, explique Oumar Fall, étudiant en 3ème année à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Ucad. A quelques mètres du rang, deux étudiants se battent. Motif, l’un d’entre eux veut forcer le passage. Il affirme qu’il ne peut respecter la queue. « J’ai faim. Je n’ai rien mangé depuis ce matin », exprime-t-il pour justifier son acte. On le laisse néanmoins partir tout en se moquant de lui.
Les pas rythmés des étudiants, les bousculades, les discussions donnent l’impression d’être au marché. Oumar Diop, de taille moyenne, blouson noir, casquette vissée à l’image des rappeurs, grandes oreilles, est pressé d’être servi. Pour passer du temps, il écoute les informations sur Rfi à l’aide de ses écouteurs branchés aux oreilles. Sur la longue attente, il déclare : « Nous sommes obligés de faire avec les moyens du bord. Nous sommes nombreux, on doit s’armer de patience pour être servi. La queue, c’est la règle ici au campus, aussi bien pour se rendre aux toilettes que pour accéder aux services de la bibliothèque ». A côté de lui, quelques étudiants n’ont pas le fameux sésame : le ticket. Ils se promènent et demandent le concours de leurs camarades. C’est le cas de Lamine Diallo qui en manque et qui n’a encore moins d’argent. On lui emprunte un pour le dîner de ce soir. Très content, il évoque : « C’est la solidarité entre camarades ».
Devant la porte d’entrée du resto, deux messieurs et une femme vérifient les tickets, scrutent minutieusement les cartes avant de leslaisser passer. Mais ce soir, Ibrahim Baldé n’a pas de chance. Il se présente avec la carte de son camarade. Il ne réussit pas à s’échapper de la vigilance des maîtres des lieux : les contrôleurs. Après une longue explication, il est autorisé tout de même à y accéder. Même scénario pour ces deux autres étudiants maliens arrêtés pour n’avoir pas présenté leur quittance. Après des chaudes discussions, d’un ton ferme, le chef de contrôle déclare : « on vouslaisse exceptionnellement entrer pour ce soir ». Démoralisés, ils prennent place dans la salle à manger.
A l’intérieur, c’est une autre ambiance. Les bruits des assiettes, la détermination des serveurs, l’impatience des étudiants, l’insuffisance des tables créent parfois des tensions. Ce soir, certains d’entre eux prennent leur repas à même le sol, faute de places. Ils sont contents de remplir leur ventre. Fatou Bah, avec un grand humour affirme : « C’est le meilleur plat des étudiants. Je compte faire un second tour. La nuit est longue ». Après avoir mangé, ils quittent tranquillement le resto.
Manger au restaurant principal de l’Ucad reste difficile. Il demande la patience et une maîtrise des nerfs.
LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE EN DEBAT AU #CESTI
Le
carrefour d’actualité de ce mercredi 23 avril a réuni, à la Case-Foyer du
Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information(Cesti), une dizaine
d’acteurs et de spécialistes intervenant dans le domaine de la démocratie
participative. Un concept à la
confluence de plusieurs disciplines et qui revêt un caractère transversal.
Plusieurs organismes
et mouvements ont été représentés dans ce débat sur la démocratie participative
organisé par le Cesti dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé
« Médias et bonne gouvernance » lancé au mois d’octobre 2013 et qui
est à sa deuxième phase. Parmi ces organismes qui ont répondu à cette
invitation du Cesti, figurent le Mouvement citoyen « Y’en a marre »,
le Centre d’Education, de Démocratie, Information et Médias (Cedem), Enda ECOPOP, le Forum Civil etc.
Fadel Baro, le
coordonnateur et représentant du mouvement « Y’en a marre » à cette
rencontre a focalisé son intervention sur trois axes. D’abord, il a présenté le
« Y’en a marre ». Puis, il a abordé l’expérience du mouvement avant
et après l’élection présidentielle de 2012 non sans rappeler le contexte et le
rôle éminemment citoyen joué par ledit mouvement. Composé des rappeurs et des
journalistes, le mouvement « Y’en a marre s’est lancé dans l’éducation,
la sensibilsation des jeunes pour se faire enrôler sur les listes électorales.
Et « Les 1000 plaintes contre le gouvernement sénégalais » allait
constituer le premier grand acte posé par « Y’en a marre » et qui va
marquer fortement l’opinion publique. Ces formations et sensibilisations à
l’endroit des jeunes devait déboucher
sur ce qu’on appelé le « Nouveau
Type de Sénégalais ».
De son côté, Mme
Fatoumata Ly Fall, représentante du CEDEM a rappelé le caractère transversal de
la notion de bonne gouvernance mais aussi la diversité des acteurs qui
interviennent sur cette question dans la sphère publique. Pour elle, ces
nouvelles dynamiques participatives ne sont qu’un prolongement de la gauche sénégalaise. Et puis, ces nouvelles
dynamiques s’inspirent des mouvements socioculturels du pays car elles s’appuient essentiellement sur les
héritages traditionnels pour s’adresser aux populations. Le Cedem, selon Mme Ly, a récemment organisé une formation à
l’intention des jeunes filles de Ouakam sur les enjeux de l’information dans la
démocratie participative et une séance d’initiation sur l’usage des
technologies de l’information et de la communication.
Quant à Mme Eugénie
Aw, ancienne directrice du CESTI, elle a analysé la place de la femme dans la
démocratie participative. Mais il ressort de cette analyse que la femme a
longtemps été le groupe qui a été oublié dans la démocratie participative. Et
cette marginalisation des femmes trouve ses origines à la colonisation.
Contrairement à la perception du commun des mortels, les sociétés
traditionnelles accordaient un pouvoir relativement important aux femmes.
S’agissant du Budget
participatif, M. Mansour Diagne que celui-ci est un aboutissement des acquis du
processus de la décentralisation. Toutefois, il souligne néanmoins que même si
on a noté une certaine avancée de la décentralisation politique, il existe un
autre hic qui résulte de la faiblesse de la décentralisation financière. Ce qui
lui fera dire qu’au lieu d’être un transfert des compétences aux collectivités
locales, la décentralisation apparait
plutôt comme un transfert de problèmes aux élus locaux car ils n’ont pas tous
les moyens de leurs politiques.
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