dimanche 23 mars 2014

L’élevage : Une activité spécialisée des peulhs



Kouel Balande fait partie des 108 villages composants la Communauté rurale de Mbane. Dans cette localité, plusieurs activités y sont pratiquées par les populations. Pour la plupart, chacune des ethnies  est spécialisée dans une activité bien précise. Outre les traditionnels conflits entre éleveurs et agriculteurs, la question de la gestion de la terre ne reste pas sans opposer ces deux groupes.
Daouda SOW, quinquagénaire, est un éleveur peul. L’élevage est l’unique activité qu’il a connue et pratiquée depuis sa tendre enfance. Il affirme l’avoir héritée  de ses parents et grands parents qui sont tous des éleveurs de par la lignée. Selon cet éleveur, l’espace de terres réservé aux éleveurs, devant être occupé par le bétail est relativement restreint que les espaces de terres réservés à l’agriculture pratiquée pour l’essentiel par des Wolof autochtones.
Et pourtant, cet argument brandi par les agriculteurs est en déphasage avec le Plan d’Occupation et d’Affectation des Sols(POAS).Ce plan a été élaboré par la communauté rurale de Mbane et est divisé en trois zones : les zones réservés à l’élevage, les zones réservés à l’agriculture et les zones tampon. Aujourd’hui, la principale difficulté est la matérialisation de ce plan agro-pastoral. Le plus souvent, il arrive que les éleveurs ou les agriculteurs contestent la position des poteaux fixés par la Communauté rurale et devant indiquer l’espace que doit occuper chaque entité.
Avec toutes les difficultés que la communauté rurale a à matérialiser ce programme, des tiraillements entre éleveurs et agriculteurs sont fréquemment notés dans ce village de Kouel Balandé. C’est pourquoi, il a été mis dans chaque zone de gestion, des comités de gestion de conflits. Et généralement, quand les malentendus éclatent, c’est aux notables du village qu’on fait appel pour tenter de trouver une solution à l’amiable. C’est quand ces les tentatives de ces derniers échouent, c’est en ce moment que le contentieux va être remonté bien évidemment à la justice.
Autre problème auquel, il convient de mentionner, c’est la question de l’accès à l’eau. Etant une denrée rare et indispensable à la vie, il tout a fait normal que l’eau fasse l’objet d’un désaccord entre éleveurs et agriculteurs. Le lac de Guiers est à la fois utilisé par venu abreuver son bétail, un agriculteur avec sa pompe pour arroser son champ et un pêcheur à coté de sa pirogue autour du même lac. Raison pour laquelle, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal promet de prendre ce problème à  bras-le-corps.

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