vendredi 28 mars 2014

VIDEO: Autouroute Dakar-Diamniadio

 Dans cette vidéos, des explications sur le péage et de l'exploitation SENAC sont faites.

Ebola en Guinée: Conakry n'est plus à l'abri

La capitale Conakry touchée à son tour ? C’est l’effarante nouvelle que le ministre guinéen de la santé et de l’hygiène publique, a annoncé ce jeudi, depuis Guéckédou, où il se trouve actuellement. Selon le médecin-chef Rémy Lamah, quatre cas ont été en effet confirmés à l’hôpital national Donka. Pour le moment, les intéressés ont été placés dans un centre d’isolement installé dans l’enceinte dudit hôpital.
La perspective tant redoutée se confirme donc ! En effet, depuis la confirmation, la semaine dernière, de la présence de fièvre Ebola en Guinée, la crainte était que la foudroyante maladie ne sorte de son foyer originel que constitue le sud-est du pays.
Après l’examen de précédents examens qui s’étaient révélés négatifs, les autorités avaient fait une communication rassurante, destinée à remonter le moral de la population, gagnée par une véritable peur-panique.
Mais avec l’annonce de ces quatre cas formellement confirmés à Conakry, il n’est pas évident que les choses s’arrangent sur le front de la sérénité. Certes, selon les informations disponibles aussitôt après confirmation, les quatre personnes sont de la même famille et auraient en contact avec le virus, en convoyant un corps de Conakry à Dinguiraye. Ils ont été placés dans un centre d’isolement. Mais une source contactée à MSF, n’est pas capable de donner les circonstances dans lesquelles les cas ont été identifiés, encore moins comment ils sont pris en charge. Car, déclare notre interlocuteur : « Vu que jusqu’ici, nous ne nous occupions que de Guéckédou et Macenta, je ne suis pas en mesure de vous dire grand-chose ». Avant de renvoyer notre reporter vers les autorités. Toutefois, notre source précise que dès ce vendredi, une réflexion doit s’engager au sein de son institution en vue de prendre en compte cette nouvelle donne.
Cependant, selon le ministre de la santé, les risques de propagation sont relativement sous contrôle : '' ils sont déjà isolés au niveau du centre là pour le suivi pendant 21 jours.  Mais, ils n’ont pas encore développé la maladie. Et les médecins qui les ont reçus en consultation, ont été également mis en observation à l’hôpital Kipé dans une cabine pour un suivi pendant 21 jours.(...) Une autre équipe doit bouger dès ce jeudi soir pour se rendre au village où l’enterrement a eu lieu dans Dinguiraye. L’information est déjà donnée, personne ne doit bouger, les villageois sont en place jusqu’à l’arrivée de la mission.''
Il est à préciser que jusqu’ici, l’ONG Médecins Sans Frontières, s’est relativement spécialisée dans l’installation et la gestion des centres d’isolement.  

BOKHOL : la culture maraichère au cœur des activités féminines



La culture maraichère est l’une des principales activités dans laquelle se sont spécialisées plusieurs femmes de Bokhol. Derrière ce village, de vastes étendues de terres à perte de vue aménagées, servent de lieu de repiquage de jeunes plants de tomates. Ces champs s’étendent sur une superficie de 18 ha dont le coût global de la production pour cette campagne est estimé à 12 millions de FCFA pour une production totale de 300 tonnes.
A l’entrée  des champs, pousse une petite herbe tendre aux abords de la route. Dans leur tenue de paysannes, certaines femmes visiblement extenuées sont assises sous de  petits hangars pendant que d’autres, accompagnées de leurs enfants, sont dispersées ça et là dans le champ. Des hommes parfois en culottes, pelles en mains, s’occupent de l’eau transbahutée par le biais d’un canal à partir de la station pompage d’où elle est envoyée grâce à des tuyaux plastiques noirs qui longent les deux extrémités à la sortie du champ.
Agée d’une quarantaine d’années, Mame Fatou NDIAYE fait partie de ces femmes productrices de tomates de Bokhol. Sur les 18 ha que compte l’ensemble du champ, elle a à son compte 0,20 ha qu’elle partage avec sa sœur. Assistée par son enfant en 4ème venu l’assister, Mme Ndiaye assure que la durée maximale de la culture de la tomate s’étend généralement sur une période comprise entre 3 à 4 mois. Mais selon elle, tout dépend parfois aussi de l’engrais.
Sur la question de l’irrigation des pépinières, elle affirme ne pas rencontrer des problèmes dans la mesure où celle-ci est assurée par la station de pompage. « L’union veille sur les coûts hydroliques », à en croire la présidente du GIE des femmes de Bokhol, Mme Khadija DIA. Si en ce qui  concerne l’eau, les femmes ne sont pas confrontées à beaucoup de difficultés, sur le plan de l’écoulement, les productrices se plaignent. Les rapports  entre eux  et la SOCAS ne sont toujours pas les meilleurs. Mais qu’à cela ne tienne, la  SOCAS reste encore le principal partenaire de ces femmes productrices de tomates. S’agissant de la subvention, seul l’engrais est subventionné par l’Etat.
Pour cette femme qui pratique l’agriculture familiale, spécialisée notamment  dans la culture maraichère, elle ne voit pas d’un mauvais œil l’arrivée d’investisseurs et promoteurs privés évoluant dans l’agro business : « Les personnes qui viennent demander des terres pour investir dans l’agro business ont les moyens pour mettre en valeur les terres. Je pense qu’il peut y avoir à la fois une place pour l’agriculture familiale que nous les femmes pratiquons essentiellement et l’agro business pratiquée pour la plupart par des promoteurs étrangers et nationaux qui en sont demandeurs », a déclaré Mame Fatou Ndiaye. Toutefois, cette productrice de tomates, dans un ton posé mais ferme prévient « Il faudra cependant que l’agro business contribue à la création d’emplois pour nos enfants ». En dépit de quelques difficultés liées à l’écoulement de sa production, la préoccupation de cette dame résulte surtout du fait qu’elle est, comme plusieurs de ces amies, sommée de réaliser de fameux rendements sans quoi, la terre sur laquelle elle travaille, lui sera tout simplement retirée, chose qui ne reste pas sans l’obnubiler.

dimanche 23 mars 2014

FANAYE : Les jeunes exigent la désaffectation des terres accaparées



Près de trois ans après les incidents survenus le 26 octobre 2011 dans la communauté rurale de Fanaye, les jeunes  gardent en mémoire des souvenirs cauchemardesques. L’Association Sportive et Culturelle (A.SC) de Fanaye demande un audit du patrimoine foncier dans leur Communauté rurale. Son secrétaire général, Aboubakr LY exige des autorités la désaffectation des terres attribuées et non mises en valeur  par leurs bénéficiaires après plus d’une décennie.
« On ne peut pas affecter à quelqu’un un terrain de 30/30 et qu’il reste plus de 10 ans sans l’occuper encore moins le revendre à quelqu’un d’autre qui en manifeste le besoin », a déclaré Aboubakr Ly, secrétaire général  de l’A.S.C de la zone de Fanaye. Les jeunes dénoncent le système d’affectation de terres qui, selon eux, pose problème. Ils font part de leur inquiétude face au phénomène de l’accaparement de terre.  « D’ici(Fanaye) jusqu’à Thiangaye, la terre a été affectée à des personnes sur des terrains d’habitat ». Et le secrétaire général  de fustiger « Quand les caisses du conseil rural sont vides, celui-ci veut de l’argent. Pour cela, les conseillers ruraux n’ont qu’une seule solution : lotisser la terre et l’affecter à des personnes ».
Dans la communauté rurale de Fanaye, le phénomène de l’accaparement de terres est en train de prendre des proportions inquiétantes. Le phénomène est tel que l’Association Sportive et Culturelle craint pour les générations futures. « De nos jours, même si vous voulez construire un poste de santé ou une école, vous en aurez pas d’espace. Toute chose d’utilité publique n’a plus de place. On n’a laissé aucune place pour les infrastructures publiques. Et il y a véritablement un problème de terre qui se pose pour les  générations futures pour avoir des  espaces où habiter », regrette  M.LY. Toutefois, il reconnait que les jeunes disposent de quelques espaces de loisirs notamment de 3 à 4 terrain qui servent de terrain de football ou de lieu de pratiques d’événements des navétanes. Mais, ces terrains, souligne-t-il, leur ont été affectés depuis longtemps.
Près de trois ans après, les jeunes de Fanaye regrettent les événements qui nuisent selon eux, au nom du village, à la communauté rurale, voire même  aux populations. Lesquels événements d’ailleurs  s’étaient soldés par des pertes en vie humaine. L’association sportive et  culturelle affirme qu’on n’en serait pas arrivé là si les autorités avaient prêté une oreille attentive aux préoccupations des populations. Et pourtant, les populations avaient longtemps tiré sur la sonnette d’alarme : « On ne voulait pas que ça se passe de façon-là. On voulait que l’Etat intervienne. C’est pourquoi, il y a avait eu plus de cinq manifestations pacifiques pour interpeller l’Etat, les pouvoirs publics mais personne n’a réagi », déplore  Aboubakr LY.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces événements malheureux survenus dans la communauté rurale de Fanaye ont laissé des traces entre les populations. Il y a jusqu’à présent des gens qui ne se parlent pas. Ces incidents ont certes eu des effets brusques mais avec le temps, ça passe, estime les jeunes. L’affectation de 20.000 ha à des promoteurs italiens devant investir dans le projet agro-industriel Sen éthanol-sen huile dans la communauté rurale de Fanaye(Département de Podor) était à l’origine de ces incidents qui avaient fait un bilan de deux (2morts et une dizaine de blessés, le 22 octobre 2011. Sans avoir tenu compte des avis des populations, le  président de la communauté rurale délibère  et parle d’un investissement de 100 milliards sur une période de 10 ans. Alors que les populations, dès le début de ce projet, s’étaient opposées en dénonçant le manque de concertation du président de la communauté rurale. Tout est parti d’une réunion convoquée par le président de la communauté rurale de Fanaye qui a tourné au drame. Les deux parties en face étaient armées de couteaux, de sabres, de haches, de coupecoupes, de pierres etc.

L’élevage : Une activité spécialisée des peulhs



Kouel Balande fait partie des 108 villages composants la Communauté rurale de Mbane. Dans cette localité, plusieurs activités y sont pratiquées par les populations. Pour la plupart, chacune des ethnies  est spécialisée dans une activité bien précise. Outre les traditionnels conflits entre éleveurs et agriculteurs, la question de la gestion de la terre ne reste pas sans opposer ces deux groupes.
Daouda SOW, quinquagénaire, est un éleveur peul. L’élevage est l’unique activité qu’il a connue et pratiquée depuis sa tendre enfance. Il affirme l’avoir héritée  de ses parents et grands parents qui sont tous des éleveurs de par la lignée. Selon cet éleveur, l’espace de terres réservé aux éleveurs, devant être occupé par le bétail est relativement restreint que les espaces de terres réservés à l’agriculture pratiquée pour l’essentiel par des Wolof autochtones.
Et pourtant, cet argument brandi par les agriculteurs est en déphasage avec le Plan d’Occupation et d’Affectation des Sols(POAS).Ce plan a été élaboré par la communauté rurale de Mbane et est divisé en trois zones : les zones réservés à l’élevage, les zones réservés à l’agriculture et les zones tampon. Aujourd’hui, la principale difficulté est la matérialisation de ce plan agro-pastoral. Le plus souvent, il arrive que les éleveurs ou les agriculteurs contestent la position des poteaux fixés par la Communauté rurale et devant indiquer l’espace que doit occuper chaque entité.
Avec toutes les difficultés que la communauté rurale a à matérialiser ce programme, des tiraillements entre éleveurs et agriculteurs sont fréquemment notés dans ce village de Kouel Balandé. C’est pourquoi, il a été mis dans chaque zone de gestion, des comités de gestion de conflits. Et généralement, quand les malentendus éclatent, c’est aux notables du village qu’on fait appel pour tenter de trouver une solution à l’amiable. C’est quand ces les tentatives de ces derniers échouent, c’est en ce moment que le contentieux va être remonté bien évidemment à la justice.
Autre problème auquel, il convient de mentionner, c’est la question de l’accès à l’eau. Etant une denrée rare et indispensable à la vie, il tout a fait normal que l’eau fasse l’objet d’un désaccord entre éleveurs et agriculteurs. Le lac de Guiers est à la fois utilisé par venu abreuver son bétail, un agriculteur avec sa pompe pour arroser son champ et un pêcheur à coté de sa pirogue autour du même lac. Raison pour laquelle, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal promet de prendre ce problème à  bras-le-corps.

mercredi 19 mars 2014

L'EXPERIENCE D'UN HOMME A DOUBLE CASQUETTE



Le journaliste américain, Nicholas Kralev soutient que la bonne gouvernance n’est pas difficile à concevoir mais à appliquer. De passage à Dakar sur invitation de l’Ambassade de son pays au Sénégal, le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a invité, dans ses locaux, cet expert américain en diplomatie et en montage des affaires pour partager avec ses étudiants son expérience.
Accompagné de Mme Kristine Marsh, attaché de presse auprès de l’Ambassade des Etats-Unis au Sénégal, ce journaliste a axé sa conversation autour  de la politique extérieure des Etats-Unis, la bonne gouvernance et sa carrière professionnelle qu’il a entamé Bulgarie. C’est pourquoi  le journalisme le journalisme selon lui, consiste à raconter une histoire. « Informer, éduquer et divertir », rappelle M. Kralev, les trois fonctions principales d’un journaliste.
S’agissant de la bonne gouvernance, celle-ci consiste pour les gouvernants, à offrir les services sociaux de base à leurs populations et le respecter leur droits. La bonne gouvernance implique-t-elle  la démocratie ? Pas forcément pour le conférencier qui cite en exemple le Singapour.  Un pays qui, sur le plan politique est géré depuis 1963 par un système de parti unique. Cependant, son économie est s’avère  assez dynamique avec une forte croissance.  Cependant, « La bonne gouvernance et la démocratie vont ensemble » à l’en croire.
Et si, à un moment donné de l’histoire des USA, certains pays ont  eu l’impression que l’Administration Bush imposer la bonne gouvernance au monde entier, pour l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Condolizaric, il ne s’agissait pas d’une imposition mais plutôt d’une démarche de persuasion. 
En ce qui concerne la diplomatie extérieure américaine, la mission des services extérieure des Etats-Unis consiste à assurer la sécurité et la prospérité du peuple américain. Cela, depuis les attentats du 11 septembre 2001 Ainsi, avec l’avènement des réseaux sociaux dans ce monde du 21 siècles caractérisés par une interconnexion, les Américains restent particulièrement pour leur sécurité. « Partout, des conflits contre les USA, peuvent éclater », a-t-il martelé.
Et pour les Américains, si certaines personnes rejoignent des organisations djihadistes, c’est pour des raisons essentiellement économiques. C’est pourquoi, le gouvernement américain plaide en faveur de la bonne gouvernance en Afrique et appuie les gouvernements des pays africains dans la réalisation de ses projets sociaux notamment la construction des écoles, d’hôpitaux, lutte contre le VIH etc.

Le cardinal Théodore Adrien Sarr : un autre soldat de la paix et du développement



La Cérémonie de dédicace du livre « CardinalThéodore Adrien Sarr. Soldat de la paix » a eu lieu ce samedi à Dakar à l’Hôtel Terrou-Bi. Dans cette ouvre de 179 pages, son auteur, Marcel Mendy  décrit le cheminement paroissial d’un enfant sage, connu de nos jours, pour son combat en faveur du dialogue islamo-chrétien et de la concorde nationale.
Publié dans  la collection « Mémoires et Biographies », à la maison d’édition Hartmattan Sénégal, le livre est composé de 6 chapitres regroupés en deux grandes parties. Celles-ci portent, dans un premier temps, sur le parcours de l’homme, retracé sous forme de dialogue  plein d’anecdotes entre l’auteur et le Cardinal. Dans un second temps, l’auteur aborde les questions sensibles et graves traversée par l’église. Parmi lesquels, l’homosexualité, les prêtres pédophiles, l’interdiction aux femmes de diriger la messe.
Après moult témoignages sur sa personne, le Cardinal a  humblement réagi sur, dit-il, tout ce qu’il vient d’entendre sur lui. Toutefois, Théodore Adrien Sarr tenu à rappeler que l’idée de la production de ce ouvrage  vient entièrement de l’auteur qui, de son propre gré, avant de solliciter de le rencontrer pour lui signifier son intention de vouloir lui consacrer document. Ceci étant, le cardinal affirme l’avoir aidé à avoir les éléments nécessaires
et lui a suggérer des personnes à rencontrer et, qui naturellement, pourraient témoigner sur sa vie.
Pour l’auteur, il y a principalement quatre raison qui l’ont motivé à écrire sur cet homme de Dieu. D’abord, il s’agit pour l’auteur, en tant que journaliste, de « Connaitre et à faire connaitre le Théodore Sarr, puis poser et positionner l’Afrique non pas en tant que spectateurs mais plutôt en tant qu’acteurs sur « les questions graves » que traverse l’Eglise et de notre société en général. Ensuite pour rendre hommage au cardinal pour son combat pour le rayonnement de l’Eglise universelle et enfin pour connaitre davantage Théodore A. Sarr car il porte en lui une vision qui fait de lui, un vrai soldat de la paix."
L’historien et le journaliste Marcel Mendy est également auteur de plusieurs œuvres dont entre autres « Wade et le Sopi », « La crise rwandaise : enjeux et perspectives » etc. Pour sa part, Dr. Abdoulaye Diallo, Directeur général de l’Harmattan Sénégal, a exhorté tous les intellectuels du pays de prendre leur plume pour partager leur expérience avec la jeune génération en perte de repère, dit-il.

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