Au siège de l'Unesco-Breda à Dakar |
La
Direction du Bureau Régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest
(UNESCO-BREDAS) a célébré ce jeudi 13 février 2014 à Dakar, la journée
internationale de la radio. Cette année, la célébration de cette journée à été placée
sous le signe de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres.
L’Unesco-Breda a saisi l’occasion pour déplorer les inégalités et stéréotypes
sexistes qui persistent encore dans les rédactions.
Dans son allocution,
la Directrice du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest (BREDA),
Mme Ann Therese Ndong-Jatta a indiqué que son institution dispose des
indicateurs d’égalité, des genres pour les médias. Ces instruments ont pour
objectif de favoriser l’égalité des genres et les l’autonomisation des femmes
dans toutes formes des médias indépendamment des technologies utilisées.
Toutefois, entre le vœu de l’Unesco et de ce qui en est dans les médias, la
réalité est toute autre. « S’agissant
des obligations des médias, dans 7 régions, les hommes occupent la plus grande
majorité des sièges administrateurs (74 ,1%)
et des postes de direction (72,7%).»,
renseigne un rapport mondial sur le statut des femmes qui date de 2011.
Selon Mme
Ndong-Jatta , pour que les médias soient le miroir de nos sociétés, il est
capital de donner une image du monde qui rompt avec des représentations
essentiellement masculines et stéréotypées. A cet effet, le rôle des
journalistes s’avère crucial. « Les
journalistes peuvent, dans les médias, contribuer soit à propager ces stéréotypes, soit à y
remédier ». A en croire la Directrice de l’Unesco-BREDA, en matière
d’égalité entre les hommes et les femmes, les hommes sont toujours à la traine.
Les voix des femmes et les
filles sont très peu entendues derrière les micros.
« Quant à la place des femmes dans les
conseils d’administration d’entreprise de presse dans le monde, elle n’est que 25%». Par ailleurs, selon un ouvrage
intitulée : « Ceux qui font l’info » d’un projet mondial de
monitoring datant de 2010, 76% des personnes que l’ont voit ou dont on parle
dans l’actualité, au plan mondial, sont des hommes. Ce qui fait dire que le
monde tel qu’il est perçu dans les médias, reste majoritairement un monde
d’hommes.
A l’occasion de cette
journée placée sous le signe d’un double impératif, les radiodiffuseurs du
monde entier sont invités à promouvoir la voix des femmes sur leurs antennes et
de renforcer leur présence dans leurs organisations. Quant au Secrétaire
Général des Nations Unies, Banki Moon, il a exhorté les stations de radio à
s’ouvrir davantage aux femmes tout en leur assurant une représentation
équitable
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