vendredi 14 février 2014

L’EGALITE DES GENRES EST LOIN D’ETRE UNE REALITE DANS LES REDACTIONS



Au siège de l'Unesco-Breda à Dakar





La Direction du Bureau Régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest (UNESCO-BREDAS) a célébré ce jeudi 13 février 2014 à Dakar, la journée internationale de la radio. Cette année, la célébration de cette journée à été placée sous le signe de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des genres. L’Unesco-Breda a saisi l’occasion pour  déplorer les inégalités et stéréotypes sexistes qui persistent encore dans les rédactions.
Dans son allocution, la Directrice du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest (BREDA), Mme Ann Therese Ndong-Jatta a indiqué que son institution dispose des indicateurs d’égalité, des genres pour les médias. Ces instruments ont pour objectif de favoriser l’égalité des genres et les l’autonomisation des femmes dans toutes formes des médias indépendamment des technologies utilisées. Toutefois, entre le vœu de l’Unesco et de ce qui en est dans les médias, la réalité est toute autre. « S’agissant des obligations des médias, dans 7 régions, les hommes occupent la plus grande majorité des sièges administrateurs (74 ,1%) et des postes de direction (72,7%).», renseigne un rapport mondial sur le statut des femmes qui date de 2011.
Selon Mme Ndong-Jatta , pour que les médias soient le miroir de nos sociétés, il est capital de donner une image du monde qui rompt avec des représentations essentiellement masculines et stéréotypées. A cet effet, le rôle des journalistes s’avère crucial. « Les journalistes peuvent, dans les médias, contribuer  soit à propager ces stéréotypes, soit à y remédier ». A en croire la Directrice de l’Unesco-BREDA, en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, les hommes sont toujours à la traine. Les voix des  femmes   et les filles sont très peu entendues derrière les micros.
« Quant à la place des femmes dans les conseils d’administration d’entreprise de presse dans le monde, elle n’est que  25%». Par ailleurs, selon un ouvrage intitulée : « Ceux qui font l’info » d’un projet mondial de monitoring datant de 2010, 76% des personnes que l’ont voit ou dont on parle dans l’actualité, au plan mondial, sont des hommes. Ce qui fait dire que le monde tel qu’il est perçu dans les médias, reste majoritairement un monde d’hommes.
A l’occasion de cette journée placée sous le signe d’un double impératif, les radiodiffuseurs du monde entier sont invités à promouvoir la voix des femmes sur leurs antennes et de renforcer leur présence dans leurs organisations. Quant au Secrétaire Général des Nations Unies, Banki Moon, il a exhorté les stations de radio à s’ouvrir davantage aux femmes tout en leur assurant une représentation équitable

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