Christina Duarte ministre des Finances et du Plan du Cap-Vert |
Dans son exposé, la ministre présente brièvement le Cap-Vert et donne quelques statistiques globales sur la situation économique de son pays. Colonie portugaise jusqu'en 1975, année à laquelle le pays accède à son indépendance après une longue lutte armée, le Cap-Vert est un petit pays de 4 033km2 avec une population de 500.000 hts
A en croire la ministre, le taux de scolarisation au Cap-Vert est de 95% sur l'ensemble du terrorisme. 2ème pays en Afrique derrière l’Île Maurice en terme de bonne gouvernance, le Cap-Vert est également le 4ème pays sur le continent en matière de taux de pénétration de l'internet. "La bonne gouvernance et l'engagement politique peuvent générer le développement économique", affirme Mme Duarte.
Selon elle, trois grandes réformes ont permis le Cap-Vert de se hisser à ce stade. Premièrement, il y a les réformes politiques. De 1975 à nos jours, le Cap-Vert est passé d'un système de parti unique à un système de multipartisme et cela de façon pacifique. Le deuxième type de réformes est d'ordre économique . "Dans les années 90 le secteur privé a été placé au coeur de la dynamique du changement", souligne la ministre. Ce qui, selon elle, a ouvert la voie à la privatisation de plusieurs secteurs de l'économie. Le troisième et dernier type de réforme est de nature institutionnelle. Cette catégorie des réformes touche les Finances publiques, se traduisent par la décentralisation du budget, la bancarisation des salaires et la mise place d'un système de suivi et d'évaluation. Avec ce système, assure la ministre, les Cap-Verdiens peuvent contrôler et évaluer la gouvernance. "Chaque Cap-Verdien peut appeler le ministère des Finances pour recueillir des informations et poser des questions", poursuit-elle.
Toute l'Administration cap-verdienne, explique la ministre, travaille sur une même plateforme informatique développée par des cadres cap-verdiens. Et "Le pays a commencé d'exporter des applications de gestion des Finances", à en croire Mme Duarte.
Aujourd'hui, le Cap-Vert est en train de mettre en oeuvre un projet visant à privatiser la société nationale d'électricité. Ce deuxième programme de privatisation concerne également, les sociétés portuaires, aéroportuaires et le chantier naval
S'agissant du second aspect de son exposé portant sur la place des femmes et jeunes dans le développement, Mme Duarte a fait remarqué que la constitution de son pays consacre l'égalité juridique entre les sexes depuis 1975. Actuellement, rappelle-t-elle, 53% des femmes sont dans le gouvernement. Selon elle, le combat auquel on doit se livrer est celui de l'accès aux femmes aux ressources notamment de financement, au savoir et aux Tic. 16% des jeunes essentiellement qualifiés sont des chômeurs au Cap-Vert de nos jours. "Le débat sur les femmes n'est plus une question des droits de l'homme mais un impératif socio économique", croit-elle.
S'agissant de son programme pour la Bad, elle souhaite reformer cette institution en faisant quitter la Bad de ce qu'elle appelle "La gestion de a pauvreté à une gestion moins bureaucratique". Pour cela, elle compte s'appuyer sur son parcours et son expérience qu'elle a acquise dans son pays en matière des finances ainsi que le soutien des pays membres. Pour elle, lorsqu'il s'agit d'apporter des réformes nécessaires, elle affirme qu'elle n'hésitera pas un seul instant. Pour
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