Le Directeur du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (Cesti) a présidé ce mercredi la cérémonie de lancement des "Dossiers de la bonne gouvernance" dans la Case foyer du même centre. Constitués essentiellement d'articles d'informations fouillés et illustrés par des photos en situation, les "Dossiers de la bonne gouvernance" est un magazine de 70 pages réalisé par les étudiants de la presse écrite du Cesti sous la direction de leur encadreur Mamadou Koumé. A travers une descente sur le terrain, les étudiants, dans ce journal, plongent les lecteurs au cœur du foncier dans la vallée du fleuve Sénégal et dans la banlieue dakaroise. Cela, en donnant la parole aux différents acteurs du foncier qui se prononcent sur les enjeux d'une problématique aux allures d'une "bombe à retardement".
"Avant cette étude, j'ignorais à quel point est aigu le problème du foncier dans le walo", lance Mamadou Koumé. Cette petite phrase revêt tout sens sens dans un contexte où la vallée du fleuve et la capitale Dakar sont en proie à des conflits fonciers récurrents. Pour ce formateur, la réalisation de ce journal a permis de rencontrer les acteurs du foncier et d'entendre leur discours.
Quant aux représentants d'Oxfam, partenaire financier du projet "Médias et bonne gouvernance", ils se disent très satisfaits de ce travail de terrain. "On est content d'être en partenariat avec le Cesti. Oxfam reste engagée pour cette participation citoyenne. C'est ça que je veux lire dans l'Obs, le "Soleil", c'est ce qui est intéressant", se félicite le représentant résident de oxfam au Sénégal qui a pris part à la cérémonie.
Le Directeur du Cesti pour sa part a rappelé que la réalisation des "Dossiers de la bonne gouvernance" s'inscrit en droite ligne avec ce qu'il appelle la "Pédagogie active" appliquée depuis quelques années dans cette école. Laquelle pédagogie active, selon M.Sarr, vise à concilier la théorie à la pratique. Et au président du réseau Théophraste de dire que "Le partenariat entre le Cesti et Oxfam découle de deux convictions. D'abord pour Oxfam qui croit au journalisme et le Cesti qui croit à la pertinence des informations, l'acceptation des informations et l'explication des faits"
Par ailleurs, le chargé du projet d'Oxfam au Cesti, Mamadou Ndiaye a annoncé l'obtention auprès d'Oxfam du financement de la seconde phase du projet qui s'étendra sur l'année 2015 et mettre l'accent sur le journalisme d'investigation notamment dans les domaines financier et minier. Pour la première phase d'exécution du projet "Médias et bonne gouvernance", une équipe de 60 journalistes et étudiants journalistes avait été constituée pour la réalisation de cette étude dont 15 en radio, 15 en presse écrite, 15 en télévision et 15 pour la presse en ligne. Les productions de ces différentes équipes avaient également été présentées aux participants.
vendredi 19 décembre 2014
samedi 13 décembre 2014
Cap-Vert: Un pays sur la voie de l'émergence
Christina Duarte ministre des Finances et du Plan du Cap-Vert |
Dans son exposé, la ministre présente brièvement le Cap-Vert et donne quelques statistiques globales sur la situation économique de son pays. Colonie portugaise jusqu'en 1975, année à laquelle le pays accède à son indépendance après une longue lutte armée, le Cap-Vert est un petit pays de 4 033km2 avec une population de 500.000 hts
A en croire la ministre, le taux de scolarisation au Cap-Vert est de 95% sur l'ensemble du terrorisme. 2ème pays en Afrique derrière l’Île Maurice en terme de bonne gouvernance, le Cap-Vert est également le 4ème pays sur le continent en matière de taux de pénétration de l'internet. "La bonne gouvernance et l'engagement politique peuvent générer le développement économique", affirme Mme Duarte.
Selon elle, trois grandes réformes ont permis le Cap-Vert de se hisser à ce stade. Premièrement, il y a les réformes politiques. De 1975 à nos jours, le Cap-Vert est passé d'un système de parti unique à un système de multipartisme et cela de façon pacifique. Le deuxième type de réformes est d'ordre économique . "Dans les années 90 le secteur privé a été placé au coeur de la dynamique du changement", souligne la ministre. Ce qui, selon elle, a ouvert la voie à la privatisation de plusieurs secteurs de l'économie. Le troisième et dernier type de réforme est de nature institutionnelle. Cette catégorie des réformes touche les Finances publiques, se traduisent par la décentralisation du budget, la bancarisation des salaires et la mise place d'un système de suivi et d'évaluation. Avec ce système, assure la ministre, les Cap-Verdiens peuvent contrôler et évaluer la gouvernance. "Chaque Cap-Verdien peut appeler le ministère des Finances pour recueillir des informations et poser des questions", poursuit-elle.
Toute l'Administration cap-verdienne, explique la ministre, travaille sur une même plateforme informatique développée par des cadres cap-verdiens. Et "Le pays a commencé d'exporter des applications de gestion des Finances", à en croire Mme Duarte.
Aujourd'hui, le Cap-Vert est en train de mettre en oeuvre un projet visant à privatiser la société nationale d'électricité. Ce deuxième programme de privatisation concerne également, les sociétés portuaires, aéroportuaires et le chantier naval
S'agissant du second aspect de son exposé portant sur la place des femmes et jeunes dans le développement, Mme Duarte a fait remarqué que la constitution de son pays consacre l'égalité juridique entre les sexes depuis 1975. Actuellement, rappelle-t-elle, 53% des femmes sont dans le gouvernement. Selon elle, le combat auquel on doit se livrer est celui de l'accès aux femmes aux ressources notamment de financement, au savoir et aux Tic. 16% des jeunes essentiellement qualifiés sont des chômeurs au Cap-Vert de nos jours. "Le débat sur les femmes n'est plus une question des droits de l'homme mais un impératif socio économique", croit-elle.
S'agissant de son programme pour la Bad, elle souhaite reformer cette institution en faisant quitter la Bad de ce qu'elle appelle "La gestion de a pauvreté à une gestion moins bureaucratique". Pour cela, elle compte s'appuyer sur son parcours et son expérience qu'elle a acquise dans son pays en matière des finances ainsi que le soutien des pays membres. Pour elle, lorsqu'il s'agit d'apporter des réformes nécessaires, elle affirme qu'elle n'hésitera pas un seul instant. Pour
mardi 9 décembre 2014
L’Allemagne hors les murs
9
novembre 1989-9 novembre 2014 : il y a 25 ans jour pour jour que tombait
le mur de Berlin. Ainsi, commençaient la
réunification et la reconstruction fulgurante de l’Allemagne.
Cela en dépit des séquelles laissées par ce mur injustement érigé en 1961. Dans
l’histoire de l’Allemagne, le 9 novembre 1989 est une date symbolique et marque
un grand tournant dans l’histoire de l’humanité et des relations
internationales contemporaines.
A l’occasion de la
célébration du 25ème anniversaire de la
chute du mur de Berlin, la Fondation Konrad Adenauer, dans le cadre de ses
traditionnels « Ciné-clubs »
organisés le dernier jeudi de chaque mois, a convié hier ses boursiers, anciens
boursiers et autres personnes amies de la Fondation pour revisiter ce pan
important de l’histoire de l’Allemagne. Cela par le biais d’un film intitulé
« Ode à la liberté », lequel film retrace, à travers des images
d’archives essentiellement, le contexte de l’érection de ce mur de la honte
ainsi que les multiples actions menées à
l’intérieur de l’Allemagne et qui ont conduit à son effritement en 1989.
Dans le film, il est
démontré par des images parlantes que la démolition de ce mur est intervenue
après moult et « gigantesques manifestations » conduites par le
peuple allemand et qui est soutenu à l’extérieur par certaines figures
libérales à l’occurrence John Kennedy, ancien président des Etats-Unis. Ce qui,
sans doute, signifie que le peuple allemand a su prendre en main son destin
pour finalement arracher de haute lutte sa liberté longtemps bafouée.
Dans les interventions
des uns et des autres, la bravoure, le patriotisme et, surtout, la volonté du
peuple allemand à tourner rapidement cette page sombre de l’histoire de ce pays
et de s’occuper d’autre chose, ont été soulignés et salués. Pour certains, ce dynamisme économique
interne impulsé par l’Allemagne lequel
dynamisme, moins de 25 ans après la chute du mur, a fait de l’Allemagne la première économie de l’Europe, est un
modèle à suivre pour les peuples qui aspirent à la liberté mais aussi au
développement.
Par ailleurs, certains
intervenants n’ont pas manqué de fustiger et inviter à mettre fin à ce qu’ils
appellent « murs » imaginaires ou non et qui existent un peu partout
à travers le monde. Ces « murs » auxquels ils font allusion sont
entre autres les frontières géographiques érrigées par le colon entre les
Etats, le mur entre les Etats-Unis et le Mexique, certaines barrières
sociologiques et traditionnelles
nuisibles etc.
En fin pour terminer,
quelques participants en s’inspirant du soulèvement populaire du Peuple
burkinabè et du rôle éminemment citoyen qu’a joué le peuple allemand en 1989,
ont estimé que seuls les peuples restent maitres de leur destin. Ainsi, les
citoyens sont invités à plus d’engagement et de vigilance et d’exigence
vis-à-vis de leurs dirigeants qu’il ne faudra pas hésiter de rappeler à
l’ordre en cas de dérapages ou de
violation du contrat social qui leur lie.
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