lundi 24 novembre 2014

« Le Sommet de la francophonie est une occasion pour rendre plus visibles nos actions », Assalih JAGHFAR, chargé de Communication de l’Auf


Assalih JAGHFAR
chargé de com du bureau régional de
 l'Agence universitaire de la francophonie de Dakar
Créé en 1974 à la suite de la première réunion de la Conférence des recteurs des universités francophones d’Afrique (Crua), le bureau régional de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) est basé à Dakar au campus de l’Université Cheikh Anta Diop. Depuis près de deux semaines, l’Auf se lance dans une course contre la montre  pour marquer sa partition au  XVème Somment international de la francophonie prévu les 29 et 30 novembre prochain à Dakar. Dans cet entretien, le chargé de la communication de l’Auf revient sur le niveau des préparatifs de sa structure en prélude à la rencontre internationale de Dakar, les services gratuits ou non qu’offre le Campus numérique francophone de Dakar aux enseignants chercheurs et les étudiants qui, pour la plupart, ignorent l’existence même de cet instrument universitaire.
CESTI : Le XVème Sommet de la francophonie c’est dans moins d’une semaine. Comment l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) prépare-t-elle cette rencontre internationale de Dakar ?
Dès demain(23), nous démarrerons certaines de nos activités notamment l’inauguration du village de la francophonie, au grand Théâtre. Là, nous serons présents aux côtés des opérateurs de  la francophonie devant lesquels nous  allons exposer nos œuvres pour montrer l’importance ou l’envergure de notre action sur le terrain. Nous avons un certain nombre d’outils professionnels que nous avons édités et distribuerons au public afin qu’il sache ce que nous faisons exactement sur le terrain. Et puis arrivent  ce dimanche notre recteur Pr. Bernard Cerquiglin et son équipe pour participer aux travaux du centre de Conférence de Diamniadio aux côtés des chefs d’Etat et des gouvernements.
En termes de préparatifs,  où en êtes-vous concrètement ?
Dès cette semaine, le campus numérique francophone de Dakar participe à un certain nombre d’activités organisées en partenariat avec l’Auf. C’est pourquoi, dès ce lundi, nous participons au côté de l’Ucad au colloque « Senghor l’universel ». Puis, nous avons aussi dans notre agenda, la table ronde sur « L’avenir du français en Afrique subsaharienne », une activité portée par l’Ucad que nous soutenons. De même, nous accueillons le 26 novembre dans nos locaux le réseau des volontaires internationaux de la francophonie. Une équipe de 53 jeunes issus de diverses nationalités et qui sont formés en multiculturalisme. Ces jeunes font partie de la promotion 2014-2015 et prendront part au Sommet. En ce qui concerne le domaine qui nous intéresse plus spécifiquement, c’est le projet « Numérique éducatif en santé ». C’est une activité qui sera accueillie par le campus numérique francophone de Dakar et à l’issue de laquelle, nous allons remettre des tablettes électroniques aux étudiants dans les domaines de santé. Ces tablettes sont configurées et connectées à internet.
Toujours en marge du sommet de la francophonie, on a remarqué ces derniers temps que votre agence a eu des rencontres quasi-régulières avec la presse. Sur quoi étaient  axées les communications qui vous ont poussé à aller vers les médias ?
 La première action que nous avons eu en direction de la presse, c’était dans le cadre d’une formation que nous avons organisée ici sur le web 2.0. Mais nous nous sommes rendu compte que les journalistes, pour la plupart, ne maitrisent pas ces outils. Au cours de cette formation, nous les avons initiés à l’utilisation d’un certain nombre de plateformes de réseaux sociaux notamment : facebook, twitter, linked. Cette formation est la toute première action que nous avons organisée en partenariat avec les comités scientifiques du sommet de la francophonie à trois mois du sommet. Nous avons également réuni les 13 et 14 novembre autour d’un colloque intitulé : « Femmes universitaires, femmes de pouvoir? »  Ce colloque avait réuni plus de 200 participants venus des différentes universités publiques  du Sénégal et même de l’extérieur pour discuter sur le rôle et la représentativité des femmes dans les universités. Ce colloque avait débouché sur 15 recommandations dont les 10 s’adressent aux chefs d’Etat et des gouvernements et les 5 autres en direction de l’Auf elle-même. La particularité de ces recommandations c’est qu’elles mettent tous un accent particulier sur la nécessité de promouvoir  la parité dans les instances de prises de décisions et plus particulièrement dans les espaces universitaires.
Quels sont les projets ou les activités que l’Auf aura à présenter lors du Sommet ?
Le Sommet de la francophonie est une meilleure occasion pour nous de rendre plus visibles nos  projets. Parmi ces projets, il ya celui de la modernisation des universités de Cote d’Ivoire. C’est un projet d’expertise qui porte sur l’ingénierie  de la formation et l’ingénierie pédagogique. Il a été confié à l’Auf par le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et vise à soutenir la Côte d’Ivoire après la crise. Nous mettons également en œuvre, en partenariat avec l’Oif, le projet Opéra basé au Burkina Fasso et qui porte sur l’alphabétisation.
Outre ces projets de partenariat, nous avons nos propres projets : les formations ouvertes à distance, les supports de communication que nous avons édités et exposerons au grand public lors du Sommet. Ces outils pédagogiques renseignent sur les rôles et services offerts aux étudiants et enseignants chercheurs afin qu’ils sachent ce qu’un campus numérique peut leur offrir 
Justement, quels sont les services que le campus numérique de Dakar met à la disposition des étudiants et enseignants chercheurs ?
Au niveau du campus francophone de Dakar de l’Auf, les étudiants peuvent venir se connecter à internet, faire des recherches, préparer leurs mémoires et thèses sans grand coût. Le campus leur est ouvert. IL y a des étudiants qui connaissent notre campus  et le fréquentent régulièrement. Nous avons une base de données documentaire qui s’appelle Scholarvox pour laquelle, une fois l’étudiant inscrit au campus peut accéder gratuitement à tous les livres disponibles. Il ne peut pas imprimer la totalité des pages mais il y a une quantité de pages qui lui est destinée et qu’il pourra imprimer. Nous avons une convention avec harmatèque qui nous donne un accès que nous partageons avec  nos étudiants de nos universités membres. Au niveau du campus numérique francophone de Dakar, il y a enfin un service dédié à l’accompagnement des étudiants et les enseignants chercheurs à ficeler leur bibliographie et  à retrouver les ressources qui leurs sont nécessaires dans leur travail.
Par ailleurs, il importe de souligner que nous disposons de deux types de campus. Il y a le campus numérique francophone de Dakar de l’Ucad géré entièrement par l’agence universitaire de la francophonie. Le second type de campus est celui des universités partenaires. On a un à la BU, un à l’université de Ziguinchor et un autre  campus à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Dans ces espaces,  les étudiants viennent se connecter à internet où on a mis en place un plateau technique auquel les étudiants et enseignants chercheurs ont le libre accès à des bases de données payantes ou non, pour lesquelles l’Auf paye le droit d’accès pour mettre à la disposition des étudiants ces services.
En 2013 certains candidats au concours du Cesti à qui on avait demandé c’est quoi l’Auf, ils étaient incapables de donner la signification de  cet acronyme. Que comptez-vous faire pour être plus près de votre cible ?
Il y a de cela 4 ans, l’Agence universitaire de la francophonie a pris un nouvel élan. D’habitude, les étudiants reconnaissent l’Auf comme une structure qui distribue des bourses. L’Auf n’est plus cette structure qui distribue des bourses. Elle a changé de politique. Actuellement, l’Auf accompagne les structures et non les individus. Nos bourses sont désormais octroyées aux responsables d’universitaires porteurs de projets. Cependant, nous nous sommes rendu compte de la nécessité de renforcer notre communication surtout en direction des étudiants pour promouvoir au moins les services gratuits disponibles dans notre campus numérique.


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