mardi 20 octobre 2015

Dans le cadre des traditionnels carrefours d'actualité organisés par le Cesti, les étudiants de cette école ont rencontré le vendredi 28 novembre, dans la salle visioconférence de l'Ucad II, la ministre des Finances et du Plan du Cap-Vert. Arrivée à Dakar pour prendre part au XVème Somment de la Francophonie, Christina Duarte a eu des échanges fructueux avec les étudiants. Entres autres sujets abordés, la réussite des réformes économique, politique et institutionnelle de son pays, le rôle des femmes et des jeunes dans le développement ainsi que sa candidature pour la présidence de la Banque africaine de Développement (Bad), laquelle candidature a été officiellement annoncée en octobre dernier par le Cap-Vert. Dans son exposé, la ministre présente brièvement le Cap-Vert et donne quelques statistiques globales sur la situation économique de son pays. Colonie portugaise jusqu'en 1975, année à laquelle le pays accède à son indépendance après une longue lutte armée, le Cap-Vert est un petit pays de 4 033km2 avec une population de 500.000 hts A en croire la ministre, le taux de scolarisation au Cap-Vert est de 95% sur l'ensemble du terrorisme. 2ème pays en Afrique derrière l’Île Maurice en terme de bonne gouvernance, le Cap-Vert est également le 4ème pays sur le continent en matière de taux de pénétration de l'internet. "La bonne gouvernance et l'engagement politique peuvent générer le développement économique", affirme Mme Duarte. Selon elle, trois grandes réformes ont permis le Cap-Vert de se hisser à ce stade. Premièrement, il y a les réformes politiques. De 1975 à nos jours, le Cap-Vert est passé d'un système de parti unique à un système de multipartisme et cela de façon pacifique. Le deuxième type de réformes est d'ordre économique . "Dans les années 90 le secteur privé a été placé au coeur de la dynamique du changement", souligne la ministre. Ce qui, selon elle, a ouvert la voie à la privatisation de plusieurs secteurs de l'économie. Le troisième et dernier type de réforme est de nature institutionnelle. Cette catégorie des réformes touche les Finances publiques, se traduisent par la décentralisation du budget, la bancarisation des salaires et la mise place d'un système de suivi et d'évaluation. Avec ce système, assure la ministre, les Cap-Verdiens peuvent contrôler et évaluer la gouvernance. "Chaque Cap-Verdien peut appeler le ministère des Finances pour recueillir des informations et poser des questions", poursuit-elle.

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